Il y a toujours quelque chose d'excitant et de fascinant à faire ici.
Quand je suis arrivée ici au ministère de la Justice, j'ai soudain eu une occasion incroyable.
J'étais vraiment contente de pouvoir entrer au sein du ministère de la Justice.
Il n'y avait pas de précédent semblable à la Cour suprême.
La conjoncture était favorable pour faire avancer les choses.
Je suis Michelle Douglas et je travaille au ministère de la Justice. Je suis la directrice des relations internationales.
J'avais envisagé de faire une carrière de policière, mais à la place, j'ai rejoint les forces armées en 1986. Cela s'est mieux passé que prévu. En fait, je me suis retrouvée à terminer en tête de tous les cours militaires que j'ai pris.
Un jour, en dépit d'une carrière très positive, j'ai été appelée au bureau de mon supérieur et j'ai été confrontée à propos mon orientation sexuelle. Après quelques expériences vraiment difficiles, des interrogatoires, vous savez, des tests polygraphiques, j'ai reçu une libération honorable, mais je ne pouvais pas être employée avantageusement à cause de mon homosexualité.
Il est inimaginable que la discrimination fût tellement ouverte, tellement codifiée, cette idée que vous pourriez être licenciée pour cette raison. Vous avez lu que ça se produisait ailleurs, mais cela s'est vraiment passé au Canada.
À regret, j'ai poursuivi le gouvernement pour cette affaire. Je savais que ce qui m'était arrivé n'était pas bien. C'était clairement discriminatoire et en fin de compte, les tribunaux ont été d'accord très rapidement. En fait, la veille du procès à la cour fédérale, qui devait durer trois semaines, le gouvernement du Canada a réglé la question et a accepté immédiatement de mettre fin à la politique de discrimination au sein des Forces armées canadiennes. Les gens ont vu leurs salaires augmenter, leurs rangs restaurés au grade adéquat, et j'aime penser que leur dignité a aussi été restaurée.
Les gens qui veulent servir dans l'armée peuvent maintenant le faire, indépendamment de leur orientation sexuelle; je veux dire qu'on le ressent comme une victoire très importante - pour l'égalité et le respect. C'était merveilleux.
Je travaille au ministère de la Justice depuis bien plus de dix ans maintenant et j'ai fait ma carrière ici. En fin de compte, l'ironie de travailler ici au ministère de la Justice reste encore pour moi un point magnifique, qui me rend fière; je suis d'une certaine façon honorée d'avoir joué mon rôle et je suis aussi très contente que le ministère de la Justice en est venu à incarner un idéal que nous pouvons tous incarner.