« Se lire » et « comme suit » : double difficulté
The Guide fédéral de jurilinguistique
législative française is a collection of articles dealing exclusively with issues in the drafting of French legislative texts. The very nature of the work causes it to be available in French only.
Le tour < se lire comme suit > n’est relevé dans aucun dictionnaire. C’est sans doute sous l’influence de l’anglais « reads as follows »
qu’on l’utilise - à tort - pour introduire une citation.
D’abord, « se lire » est un pronominal à valeur de passif qui n’a pas le sens de « être conçu, être rédigé, se présenter ». Il a les acceptions suivantes :
- Façon dont le sens, le contenu d’un texte écrit est appréhendé par la lecture. Ex. : Se lire bien ou mal, se lire facilement. Le japonais se lit de haut en bas et de droite à gauche.
- Se comprendre, s’interpréter. Ex. : La composition peut se lire comme une combinaison rythmique de lignes et de couleurs.
- Se deviner, se voir. Ex. : La plus grande tristesse se lisait dans ses yeux.
Le verbe « se lire » est donc à éviter pour introduire une citation.
Quant à « comme suit », certains auteurs considèrent qu’il relève du style commercial et du langage familier. Pour introduire une citation dans un texte de bonne tenue, il est préférable d’employer : « est ainsi libellé », « est rédigé ainsi », « prévoit que », « porte que ».
Autres tournures possibles
- Voici le texte de l’article XX :
- Est édictée la Loi (…), dont le texte suit :
- L’article XX est rédigé en ces termes :
Sources
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