À MA CONNAISSANCE… ET DE MON MIEUX
Il n’est pas rare, dans les textes à caractère juridique, de trouver l’expression to the best of (one’s knowledge, skill, ability, judgment, belief, understanding, rememberance). Il existe plusieurs équivalents, mais une chose est certaine : « au meilleur de » et « au mieux de » n’en sont pas.
La locution <au meilleur de sa connaissance (son habileté, sa compétence, etc.)>, répandue au Canada, est incorrecte. Quant à l’expression « au mieux de », elle n’a pas le sens qui nous intéresse, car elle signifie : de la façon la plus appropriée, la plus favorable à…
Exemples :
- Je réglerai l’affaire au mieux de vos intérêts.
- Il faut agir au mieux des circonstances.
Il convient donc d’éviter cette locution pour rendre to the best of.
Le rédacteur devra bien entendu examiner le contexte pour pouvoir choisir la formulation qui convient. Voici quelques exemples de solutions — qui illustrent bien la concision du français — inspirés de nos lois :
To the best of one’s knowledge (and belief)
- Les auteurs signent une déclaration indiquant qu’à leur connaissance les renseignements consignés sont véridiques.
- La personne fait une déclaration attestant que, pour autant qu’elle sache, le propriétaire a rempli les conditions du contrat.
- Le capitaine du navire doit faire une déclaration donnant les noms et la désignation des propriétaires enregistrés, pour autant qu’il les connaisse.
To the best of one’s skill and knowledge (judgment, skill and ability)
- Je jure que je remplirai bien et fidèlement les fonctions…
- Je jure que j’exercerai de mon mieux les fonctions de…
- Les juges jurent d’exercer leurs attributions consciencieusement, fidèlement et le mieux possible.
- Date modified: