Justice, c'est nous
Dawn Pritchard
Dawn Pritchard considère que les mentors rencontrés pendant sa carrière expliquent en grande partie sa satisfaction et son succès professionnels.
« J'étais prête à quitter le gouvernement fédéral et à passer à la pratique privée quand j'ai téléphoné à Mark Berlin, avocat au ministère de la Justice du Canada, pour voir quelles étaient les possibilités d'emploi »
, dit l'avocate à la Section des services juridiques d'Environnement Canada.
« Cet appel a changé le cours de ma vie »
, ajoute-t-elle.
Née et élevée à Saskatoon, Dawn est membre d'une famille fière de son appartenance métisse.
Après avoir quitté l'école secondaire en 12e année pour réaliser son rêve de faire de la musique, elle a été guitariste et choriste dans un groupe rock à Toronto pendant quelques années. De retour à Saskatoon, elle a achevé ses études secondaires et elle a décidé de suivre les traces d'un cousin qui faisait carrière en droit.
Pendant deux ans, elle a obtenu le Prix du président pour les meilleures notes dans chacun de ses cours au Saskatchewan Indian Federated College et elle a été acceptée à la Faculté de droit de l'Université de la Saskatchewan.
« Le succès, pour moi, c'est quand le patron et les collègues reconnaissent votre talent, que vous vous y faites et que vous ne cherchez pas à le dissimuler. C'est ce qui se passe dans mon poste actuel. »
Mère de famille monoparentale, elle a réussi ses études et obtenu un diplôme en 1996. Par la suite, elle a occupé divers emplois, dont celui d'auxiliaire juridique à la Cour d'appel de la Saskatchewan, et elle a travaillé en pratique privée et à la Commission de l'aide juridique de la Saskatchewan.
En 2003, elle a accepté un poste au bureau du Ministère à Saskatoon et elle s'est jointe au Service de contentieux des pensionnats indiens.
« J'ai travaillé au Bureau régional des Prairies pendant près de cinq ans, y compris une brève affectation aux services consultatifs où un collègue m'a offert de devenir experte comme avocat de service, un nouveau domaine. J'ai sauté sur l'occasion »
, affirme-t-elle.
Dawn s'est épanouie dans son rôle d'experte dans ce nouveau domaine, mais elle a été rappelée à son poste d'attache.
Bientôt insatisfaite de sa vie au travail, elle a commencé à considérer des offres en pratique privée. C'est alors qu'elle a téléphoné à maître Berlin, qu'elle avait rencontré quelques années plus tôt quand elle était présidente nationale de la Section du contentieux de l'Association du Barreau canadien.
« Je l'ai appelé sans prévenir et, sans hésitation, il m'a pris sous son aile et a offert de m'encadrer »
, dit-elle.
Elle a entrepris une période intense d'analyse personnelle et de recherche, ponctuée de conversations avec des collègues à Ottawa et Gatineau. Guidée par Mark ainsi que par Marilyn Poitras, avocate métisse en Saskatchewan, et Carolyn Kobernick, championne de l'équité en matière d'emploi, Dawn a commencé à déterminer la portée des choix disponibles et ce qu'elle voulait tirer de sa carrière.
« J'ai été étonnée par le nombre de secteurs d'emplois différents au ministère de la Justice et la foule de gens qui voulaient m'aider »
, dit-elle.
Après avoir ramené sa recherche à deux postes, elle a rapidement reçu une offre de la Section des services juridiques d'Environnement Canada, où elle travaille encore aujourd'hui.
« Je suis tout à fait heureuse d'être là où j'en suis dans ma carrière en ce moment, affirme Dawn. Le succès, pour moi, c'est quand le patron et les collègues reconnaissent votre talent, que vous vous y faites et que vous ne cherchez pas à le dissimuler. C'est ce qui se passe dans mon poste actuel. »
« C'est aussi quand le patron vous demande de faire quelque chose que vous voulez absolument faire de toute façon et qu'il vous le demande parce qu'il croit en vous. »
Dawn est d'avis qu'il faut s'engager et donner en retour. Elle achève son mandat à titre de coprésidente du Comité consultatif sur les Autochtones du Ministère et continuera de travailler comme membre de sous-comités. On lui a aussi demandé de superviser et d'encadrer un étudiant stagiaire.
« Je suis vraiment emballée et j'espère que je peux exercer une influence aussi positive sur d'autres que ce fut le cas pour moi. »
La boucle est bouclée. Outre l'équilibre établi entre le travail et la vie personnelle et la satisfaction éprouvée, Dawn a repris la guitare après de nombreuses années. Elle a aussi réalisé le rêve d'une vie quand son partenaire lui a offert un piano à Noël. Elle apprend à jouer par elle-même.
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