6. Infographie

Renforcer le système de mise en liberté sous caution du Canada pour améliorer la sécurité publique et accroître la confiance de la population envers le système de Justice

Propositions de modifications législatives au Code criminel ciblant les cas de récidive avec violence et les actes criminels impliquant des armes à feu, des armes dangereuses et des actes de violence envers un partenaire intime et visant à accroître la sécurité des collectivités.

Le 16 mai 2023, le gouvernement du Canada a proposé d’apporter des réformes au Code criminel afin de renforcer le système de mise en liberté sous caution du Canada. Ces réformes ciblées représentent un élément important de la solution qui est nécessaire pour accroître l’efficacité des lois sur la mise en liberté sous caution et favoriser la confiance de la population envers notre système de justice pénale.

Modifications proposées

Le projet de loi vise à apporter les modifications suivantes :

Une Responsabilité partagée

La responsabilité du système de justice pénale du Canada est partagée entre le gouvernement fédéral et les provinces et territoires. Le gouvernement fédéral est responsable d’édicter les lois pénales. Les gouvernements provinciaux et territoriaux sont responsables de l’administration (la gestion) de la justice, qui comprend les enquêtes et les poursuites relatives à la plupart des infractions prévues au Code criminel. Les provinces et territoires sont également chargés de tenir les audiences sur la mise en liberté sous caution et de faire respecter les conditions de mise en liberté sous caution dans leur territoire de compétence respectif, y compris lorsqu’il y a manquement à ces conditions. La plupart des établissements où sont détenues les personnes qui sont en attente de leur procès relèvent également de la compétence des provinces et territoires.

Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux poursuivent leurs efforts communs en vue d’améliorer le système de justice pénale et de le rendre plus efficient.

Principes régissant le droit relatif à la mise en liberté sous caution au Canada

Le projet de loi comprend un préambule dans lequel sont énoncés certains des principes fondamentaux qui sous-tendent le droit relatif à la mise en liberté sous caution au Canada et qui serviront de fondement à la mise en œuvre uniforme de ces réformes dans l’ensemble du pays.

Les réformes proposées font suite à un vaste processus de consultation et de collaboration avec les provinces et territoires.

Pour en savoir plus, consultez justice.gc.ca.

Définitions

Mise en liberté sous caution : lorsqu’une personne accusée d’une infraction criminelle est remise en liberté dans l’attente de son procès. Une personne peut être remise en liberté avec ou sans conditions, mais si des conditions sont imposées, celles-ci doivent être respectées. La mise en liberté assortie d’un cautionnement raisonnable est un droit constitutionnel garanti par la Canadian Charter des droits et libertés, mais ce ne sont pas toutes les personnes accusées d’une infraction criminelle qui peuvent bénéficier d’une mise en liberté sous caution.

Inversion du fardeau de la preuve : Dans la langue juridique, le terme « fardeau de la preuve » indique à qui incombe la responsabilité de prouver ou de réfuter quelque chose, par exemple un élément d’une infraction ou d’un moyen de défense. En règle générale, dans le contexte de la mise en liberté sous caution, c’est au procureur de la Couronne qui demande qu’une personne prévenue soit maintenue sous garde qu’incombe le fardeau de démontrer au tribunal qu’il existe des motifs suffisants pour justifier le maintien en détention. Lorsqu’il y a lieu d’inverser le fardeau de la preuve dans le cadre d’une audience sur la mise en liberté sous caution, le fardeau qui incombe habituellement à la poursuite est transféré à la personne prévenue. En pareille situation, la présomption est que la personne prévenue doit être maintenue sous garde dans l’attente de son procès, à moins qu’elle ne puisse démontrer au tribunal qu’elle devrait être remise en liberté.

Violence envers un partenaire intime : la violence envers un partenaire intime, également connue sous le nom de violence conjugale ou de violence au foyer, est une forme répandue de violence fondée sur le genre. Elle englobe les formes multiples de préjudices causés par un partenaire intime ou un conjoint, actuel ou ancien.