Enrichir notre savoir

Les opinions exprimées dans ce rapport sont celles de l’auteur et ne traduisent pas nécessairement le point de vue du ministère de la Justice du Canada.

Automne 2013

Enrichir notre savoir, volume 5 – Pornographie juvénile et utilisation d'Internet

La pornographie juvénile est définie à l'article 163.1 du Code criminel du Canada.

Comme le montre la figure 1 ci-après, le nombre d'incidents de pornographie juvénile déclarés par la police a augmenté entre 2003 et 2012 : de 913 en 2003 (2,89 pour 100 000 habitants), il était passé à 1 919 (5,5 pour 100 000 habitants) en 2012, ce qui représente une hausse de 91 %Note de bas de la page 1.

Divers facteurs peuvent expliquer les hausses du nombre et des taux d'incidents de pornographie juvénile, dont la sensibilité accrue au problème, les initiatives telles Cyberaide et les programmes liés à la police, qui tous favorisent des taux supérieurs de signalements. Bien que les données sur la pornographie juvénile du programme DUC2 ne fassent pas de distinction entre les infractions commises en ligne et par d'autres modes, on peut penser que la hausse des incidents et des taux est due en partie à la facilité d'accès à Internet et à son utilisation en montée constante au Canada. Le taux des Canadiens de 16 ans et plus qui utilisent Internet à des fins personnelles est passée de 80 % en 2010 à 83 % en 2012Note de bas de la page 2. De plus, Internet est maintenant accessible par toutes sortes de moyens tels les ordinateurs et les dispositifs de poche (téléphones cellulaires et tablettes). En 2012, 58 % des internautes ont utilisé un terminal de poche, contre 33 % en 2010. Un autre facteur possible a trait au fait que la plupart des enfants ont accès à Internet par différents moyens et qu'ils deviennent ainsi des proies plus faciles. Selon une enquête menée en 2013 auprès de jeunes Canadiens de la 4e à la 11e année, 99 % ont accès à Internet à l'extérieur de l'écoleNote de bas de la page 3, et qu'ils le font plus souvent avec des appareils portatifs qu'avec des ordinateurs de bureau. Il serait intéressant d'approfondir les recherches et le suivi de tous ces facteurs.

Figure 1 : Nombre d'incidents de pornographie juvénile déclarés par la police de 2003 à 2012

Équivalent textuel de Figure 1, ci-dessous

Figure 1 - Équivalent textuel

Le graphique linéaire indique le nombre d'incidents de pornographie juvénile déclarés chaque année par la police de 2003 à 2012.

L'axe des Y représente le nombre d'incidents par intervalles de 500 s'échelonnant de 0 à 2 500. L'axe des X représente les années : de gauche à droite, 2003, 2004, 2005, 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011 et 2012.

En 2003, 913 incidents de pornographie juvénile ont été déclarés par la police. Le nombre d'incidents déclarés par la police est passé à 992 en 2004, 1 227 en 2005 et 1 683 en 2006, puis il a chuté à 1 407 et à 1 225 en 2007 et 2008 respectivement; il a remonté à 1 486 en 2009, à 1 681 en 2010, 1 958 en 2011, et 1 919 en 2012.

Source: Programme de déclaration uniforme de la criminalité (DUC2), 2012