Dépistage rapide et orientation des familles vivant une séparation ou un divorce fortement conflictuel
ANNEXE B :
QUESTIONS POSÉES DANS LE CADRE DES ENTREVUES MENÉES AUPRÈS DES PERSONNES-RESSOURCES
Les questions suivantes ont formé la structure des entrevues.
Concernant l’incidence des divorces « fortement conflictuels ».
Le Comité spécial mixte a beaucoup entendu parler, l’année dernière, de l’incidence de divorces fortement conflictuels. Ce genre de situation concerne de 10 à 15 p. 100 des familles qui divorcent.
- Vos recherches ou votre expérience clinique vous ont-elles permis de confirmer ce chiffre?
- D’après vous, certains facteurs influencent-ils la fréquence de ce genre de situations?
En ce qui concerne la définition de divorce « fortement conflictuel »
.
Ces travaux tentent d’élaborer une typologie qui contribuerait au repérage précoce des situations « fortement conflictuelles », afin que les familles concernées puissent être orientées vers divers modes de résolution des conflits.
- Quels sont, d’après vous, les facteurs qui contribuent au déclenchement de ces situations fortement conflictuelles?
- Quels seraient, d’après vous, les facteurs qui contribuent à alimenter de telles situations?
- Quelles sont, dans le cadre de vos travaux, les mesures utilisées pour distinguer ces familles de l’ensemble des familles qui divorcent?
- Si vous entendiez élaborer une typologie des situations fortement conflictuelles, quels seraient les cinq facteurs que vous retiendriez?
En ce qui concerne les effets néfastes des conflits aigus.
La plupart des travaux démontrent que les situations fortement conflictuelles nées d’un divorce ont des effets extrêmement néfastes sur les enfants.
- Vos recherches ou votre expérience clinique confirment-elles une telle conclusion?
- Quels seraient, à cet égard, les effets les plus graves et les plus durables sur les enfants?
- Existe-t-il, d’après vous, une différence dans la manière dont ces conflits aigus affectent les garçons et les filles?
- Existe-il, dans la vie des enfants, certaines périodes de leur développement où ils sont soit plus vulnérables, soit davantage à l’abri de ce genre d’effets néfastes?
- Quelles seraient vos conclusions concernant soit les effets à long terme, soit, au contraire, les effets à brève échéance des conflits aigus sur les enfants?
- Y aurait-il des facteurs qui permettraient d’atténuer ces effets préjudiciables?
Selon plusieurs travaux de recherche, les effets pernicieux des conflits aigus ont peut-être été surestimés. Ces études démontrent en effet que, pour les enfants, le préjudice provient davantage des conflits qui précèdent le divorce que des conflits qui peuvent apparaître par la suite.
- Qu’en est-il, d’après vous?
En ce qui concerne les effets que le divorce peut avoir sur les enfants.
D’après la plupart des travaux, le divorce a des effets préjudiciables sur les enfants. Cela dit, les chercheurs ne semblent pas s’entendre sur la question de savoir s’il s’agit d’effets durables ou permanents, ou s’il s’agit plutôt d’une période de transition difficile que la plupart des enfants éprouvent mais qui ne leur laissera pas de séquelles.
- Votre propre travail vous a-t-il apporté de nouveaux éléments vous permettant d’évaluer si tout divorce a sur les enfants un effet durable ou un effet simplement passager?
- Existe-t-il des facteurs susceptibles d’atténuer le mal qu’en éprouveraient les enfants?
- Existe-t-il, au contraire, des facteurs qui exacerbent les effets préjudiciables?
En ce qui concerne le repérage précoce des situations fortement conflictuelles.
Cette étude tente de voir s’il est effectivement possible de repérer précocement et d’orienter les familles qui font face à un divorce fortement conflictuel.
- Votre propre travail vous a-t-il permis de déceler certains facteurs permettant d’anticiper les cas de divorce fortement conflictuel?
- Votre travail vous a-t-il permis de saisir quels pourraient être, sur les familles concernées, les effets d’un repérage précoce des situations conflictuelles?
- D’après votre expérience professionnelle, le repérage précoce de ces familles pourrait-il contribuer à une amélioration de leur situation future?
En ce qui concerne l’efficacité des divers modèles d’orientation applicables aux familles vivant un divorce fortement conflictuel.
Dans le cadre de cette étude, nous cherchons à savoir s’il serait effectivement préférable de détourner les familles fortement conflictuelles du recours à la voie judiciaire et de les orienter vers d’autres mécanismes de règlement des différends.
- D’après votre expérience professionnelle, les modèles d’orientation examinés jusqu’ici sont-ils effectivement utiles dans le cas de familles fortement conflictuelles?
- Ce genre d’orientation présente-t-il des avantages durables ou simplement des avantages à brève échéance?
- Certains modèles de règlement des différends sont-ils particulièrement bien adaptés à certains types de conflit?
- Est-il dans l’intérêt des enfants d’orienter leurs parents vers d’autres mécanismes de règlement des différends?
- Certains travaux permettent-ils de dire que les programmes obligatoires sont plus efficaces que les programmes facultatifs, ou au contraire, qu’ils le sont moins?
- Date de modification :