Le droit de visite au Canada : Approche juridique et appui aux programmes
Annexe 2 : Approches Législatives et Mesures de Soutien Relatives au Droit de Visite au Sein Des Administrations
AUSTRALIE
Détail | Description |
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Principes régissant l'attribution du droit de visite
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Intérêt supérieur de l'enfant
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Dispositions relatives au traitement des affaires mettant en cause de la violence et des mauvais traitements à l'égard d'un enfant ainsi que de la violence conjugale
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Pénalités liées au refus de visite injustifié
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Importance des souhaits de l'enfant dans les différends concernant le droit de visite
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Pénalités relatives aux cas injustifiés de violation du droit de visite ou d'omission d'exercer celui-ci |
Tel qu'il est mentionné ci-dessus. |
Programmes obligatoires de soutien pour les parents qui se séparent ou qui divorcent
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1. La participation à une réunion de counselling (conciliation) est un prérequis pour obtenir une ordonnance sur l'éducation des enfants (attribution des droits de garde et de visite), sauf si l'ordonnance est provisoire, si le besoin à cet égard est urgent, ou si l'ordonnance est consensuelle. Quarante-sept pour cent des clients qui ont recours à un service de counselling du tribunal de la famille sont tenus de le faire. |
Programmes volontaires de soutien à l'intention des parents qui se séparent ou qui divorcent
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Programmes obligatoires de soutien à l'intention des parties engagées dans les litiges en matière de droit de visite, y compris les enfants |
1. Counselling. Il s'agit de programmes de counselling (conciliation) ordonnés par les tribunaux. |
Aide juridique et autres programmes de soutien juridique à l'intention des parties engagées dans les litiges en matière de droit de visite, y compris les enfants
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Aucun renseignement à cet égard. On craint cependant que les compressions effectuées récemment dans les services d'aide juridique ne rendent plus difficile pour les parents gardiens et non gardiens de présenter une demande de mise en application du droit de visite, ou de contester ce type de demande. |
Programmes volontaires de soutien à l'intention des parties engagée dans les litiges en matière de droit de visite, y compris les enfants |
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Programmes obligatoires de soutien à mettre en application dans le cas des ordonnances attributives de droit de visite |
1. Les tribunaux peuvent ordonner un droit de visite supervisée (qui est plus susceptible d'être ordonné à titre de condition de droit de visite provisoire). Il y a des centres partout au pays, mais la demande dépasse l'offre. Le processus d'expansion du programme est en cours. |
MICHIGAN
Détail | Description |
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Principes régissant l'attribution du droit de visite
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Dispositions régissant le type de droit de visite attribué ainsi que la fréquence et la durée des visites
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Dispositions relatives au traitement des affaires mettant en cause la violence et des mauvais traitements à l'égard d'un enfant ainsi que la violence conjugale
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Importance des souhaits de l'enfant dans les différends concernant le droit de visite
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Pénalités relatives aux affaires de refus de visite injustifié |
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Pénalités relatives aux cas injustifiés de violation du droit de visite ou d'omission d'exercer celui-ci |
Comme il est mentionné ci-dessus, dans les comtés où le parent gardien peut porter plainte pour violation du droit de visite (soit l'omission d'avoir ramené l'enfant à temps). |
Programmes obligatoires de soutien à l'intention des parents qui se séparent ou qui divorcent
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1. Conciliation. Les services de conciliation sont fournis par les bureaux de l'ami de la cour dans certains comtés, dans les affaires où la médiation n'a pas eu d'effet sur les différends. Si la conciliation n'est pas fructueuse, le Bureau de l'ami de la cour formule une recommandation, et les tribunaux peuvent rendre une ordonnance fondée sur celle-ci. |
Programmes volontaires de soutien à l'intention des parents qui se séparent ou qui divorcent
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Programmes obligatoires de soutien à l'intention des parties engagées dans les litiges en matière de droit de visite, y compris les enfants |
1. Rencontre avec les responsables du Bureau de l'ami de la cour une fois que celui-ci a conclu qu'on a contrevenu à l'ordonnance attributive de droit de visite. |
Aide juridique et autres programmes de soutien juridique à l'intention des parties engagées dans les litiges en matière de droit de visite, y compris les enfants |
Aucun renseignement à cet égard. |
Programmes volontaires de soutien à l'intention des parties engagées dans les litiges en matière de droit de visite, y compris les enfants |
1. Médiation. Les services de médiation sont fournis par le Bureau de l'ami de la cour. Ce dernier peut diriger les parties vers la médiation, avec leur consentement, s'il constate qu'on a contrevenu à l'ordonnance attributive de droit de visite. |
Programmes obligatoires de soutien à mettre en application dans le cas des ordonnances attributives de droit de visite
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La visite supervisée est disponible jusqu'à un certain point. Si elle ne l'est pas, le juge peut octroyer un droit de visite sous la supervision d'un proche ou en vertu duquel les parents doivent déposer ou prendre l'enfant dans des endroits publics comme le poste de police. |
CANADA
Détail | Description |
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Principes régissant l'attribution du droit de visite Loi sur le divorce (L.R.C. [1985]) |
Intérêt supérieur de l'enfant
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Pénalités relatives aux affaires de refus de visite, de violation du droit de visite ou d'omission d'exercer celui-ci |
Responsabilité provinciale. |
Programmes obligatoires et volontaires de soutien à l'intention des parents qui se séparent ou qui divorcent Loi sur le divorce (L.R.C. [1985])
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COLOMBIE-BRITANNIQUE
La Colombie-Britannique assure la mise en application du droit de visite en prévoyant des sanctions contre les parents qui « s'ingèrent» dans l'exécution des droits de garde et de visite. La Offences Act prévoit des amendes et une peine d'emprisonnement maximale de six mois pour le refus de visite, ce qui ne s'applique toutefois pas à la violation du droit de visite et à l'omission d'exercer le droit de visite.
Les parents non gardiens qui souhaitent porter plainte pour ingérence doivent d'abord se présenter aux greffes provinciaux de counselling et de renvoi les plus près de chez eux. Dans leur décision, les juges peuvent ordonner des services de médiation, des séances d'éducation parentale ou de counselling ou des services relatifs au droit de visite supervisé, là où ils existent, même si la législation ne renferme aucune disposition particulière à cet égard. Dans les affaires graves, le juge peut demander au procureur général de nommer un avocat du tribunal de la famille, qui sera chargé de défendre l'intérêt de l'enfant devant les tribunaux; les souhaits exprimés par l'enfant sont un facteur important dont il faut tenir compte pour établir le droit de visite initial. Les parents engagés dans un différend lié à la mise en application du droit de visite peuvent avoir recours aux services des centres de justice familiale pour bénéficier du counselling ou pour déposer une plainte pour ingérence.
Les efforts déployés par la province en vue de la mise en application du droit de visite sont axés sur la prestation de services obligatoires et volontaires de prévention susceptibles d'entraîner le règlement des différends avant qu'ils ne soient présentés devant les tribunaux. La province gère des programmes obligatoires de counselling et d'éducation parentale à l'intention des parents qui se sont séparés et qui déposent une requête devant le tribunal provincial. Toutefois, ces programmes ne sont pas disponibles partout dans la province et ils sont offerts sur une base volontaire là où il n'y a aucun centre provincial.
Les parents peuvent se voir refuser le droit de visite si l'on sait que l'enfant est exposé à un risque élevé de mauvais traitements, et la violence à l'égard d'un parent peut être interprétée comme un des facteurs à prendre en considération pour établir l'intérêt supérieur de l'enfant. Les conjoints victimes de mauvais traitements peuvent présenter une requête de modification de l'ordonnance, et les juges peuvent ordonner la supervision des visites là où le service est disponible, bien qu'ils n'aient aucune autorité législative explicite pour agir ainsi.
Détail | Description |
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Principes régissant l'attribution du droit de visite Family Relations Act (R.S.B.C. 1979) |
Intérêt supérieur de l'enfant
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Dispositions relatives au traitement des affaires impliquant la violence et des mauvais traitements à l'égard d'un enfant ainsi que la violence conjugale
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Importance des souhaits de l'enfant dans les différends concernant le droit de visite |
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Pénalités relatives aux affaires de refus de visite injustifié Family Relations Act (R.S.B.C. 1979) |
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Pénalités relatives aux cas injustifiés de violation du droit de visite ou d'omission d'exercer celui-ci |
Aucune. |
Programmes obligatoires de soutien pour les parents qui se séparent ou qui divorcent
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Programmes volontaires de soutien pour les parents qui se séparent ou qui divorcent
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Programmes obligatoires de soutien à l'intention des parties engagées dans les litiges en matière de droit de visite, y compris les enfants |
Greffiers de la justice familiale. |
Aide juridique et autres programmes de soutien juridique à l'intention des parties engagées dans les litiges en matière de droit de visite, y compris les enfants |
Les services juridiques familiaux offrent de l'assistance concernant les ordonnances initiales attributives de droit de garde ou de visite, et la modification des ordonnances quand le client ou ses enfants sont à risque. |
Programmes volontaires de soutien à l'intention des parties engagées dans les litiges en matière de droit de visite, y compris les enfants |
Centres de justice familiale. |
Mesures obligatoires appuyant la mise en application des ordonnances attributives de droit de visite |
Les tribunaux peuvent rendre des ordonnances de visite supervisée (qui ne prennent pas la forme de pénalités), là où les services de supervision existent. Ces services ne sont offerts qu'à quelques endroits, dans le cadre d'un projet pilote initial. Ils sont offerts par des organismes du secteur privé dans le cadre d'un contrat de services. On a procédé à une évaluation des programmes en 1995. |
ALBERTA
La Family Law Statutes Amendment Act de 1999de l'Alberta renferme des dispositions relatives à la mise en application du droit de visite dans cette province. Avant 1999, l'outrage civil était le seul recours dont disposait la cour supérieure pour les parents non gardiens à qui l'on avait indûment refusé la visite; les sanctions pour outrage comprenaient des amendes, ainsi qu'une peine d'emprisonnement maximale de deux ans dans les cas où les amendes n'étaient pas payées (en plus d'autres pénalités mineures). Si l'ordonnance attributive de droit de visite était accordée par le tribunal inférieur (cour provinciale), toute personne qui contrevenait à l'ordonnance était susceptible d'être reconnue coupable d'une infraction, et pouvait être condamnée à une amende, à une peine d'emprisonnement ou aux deux. Ces recours existent toujours, malgré la mise en place de la nouvelle législation. En vertu de la nouvelle loi, les pénalités varient de la visite compensatoire à une peine d'emprisonnement de 90 jours. Les pénalités s'appliquent aux parents gardiens qui entravent l'exercice du droit de visite sans motif valable et aux parents non gardiens qui violent leur droit de visite en omettant de ramener l'enfant sans motif valable. Si les tribunaux constatent que le refus de visite était justifiable, les juges peuvent quand même imposer des pénalités autres qu'une amende ou une peine d'emprisonnement.
En vertu de la nouvelle loi, la cour supérieure a toujours la même compétence, mais le tribunal inférieur dispose d'une nouvelle compétence en rapport avec la mise en application du droit de visite. Les deux sont habilités à mettre en application une ordonnance attributive de droit de visite provenant d'un autre échelon du système judiciaire. Cependant, seule la cour supérieure peut modifier une ordonnance qu'elle a rendue. À part les modifications, la nouvelle loi permet à la plupart des parties de présenter elles-mêmes leur requête de mise en application du droit de visite en passant par le tribunal inférieur.
Il n'y a aucun service obligatoire pour les parents engagés dans un litige relatif au droit de visite avant l'audience judiciaire. Cependant, on n'entend pas les requêtes de mise en application du droit de visite présentées par les parents non gardiens qui ont omis de participer au cours d'éducation parentale obligatoire au moment du divorce.
Les juges peuvent rendre une ordonnance de counselling ou de médiation ou une ordonnance sur l'éducation parentale à titre de pénalité s'il y a eu un refus de visite injustifié ou justifiable. Toutefois, il n'y a aucune disposition en vertu de laquelle les juges peuvent rendre une ordonnance attributive de droit de visite supervisé, et il n'existe aucun système de supervision financé par la province. La législation ne renferme pas non plus de disposition permettant aux enfants de se faire représenter par un avocat dans les litiges portés devant les tribunaux, et on ne tient pas compte des souhaits des enfants pour établir leur intérêt supérieur.
À la suite d'un récent projet pilote, l'Alberta oblige maintenant à suivre un cours d'éducation parentale tous les parents divorcés qui portent devant la cour supérieure une affaire relative au droit de visite. Le cours n'est pas obligatoire si l'affaire est portée devant le tribunal inférieur; cependant, ce dernier peut ordonner une participation au cours à titre de mesure de redressement. La participation au cours est un prérequis pour toutes les requêtes en divorce. Par contre, les parents dont les enfants sont tous âgés d'au moins seize ans ne sont pas tenus de suivre le cours, tout comme les parties qui attestent par écrit qu'elles ont conclu une entente écrite visant le règlement de tous les différends. Les parents peuvent également être exemptés pendant un mois de ce cours d'une journée complète (réparti sur deux demi-journées) si l'enfant a été victime d'enlèvement, s'il y a eu un changement unilatéral sur le plan de la garde ou si l'on a rendu une ordonnance provisoire attributive de droit de garde assortie d'une ordonnance de non-communication à l'encontre d'un parent.
La prestation de services volontaires d'information à l'intention des couples qui divorcent et qui se séparent est assurée par les tribunaux. Le gouvernement de l'Alberta offre gratuitement des services de médiation familiale aux couples qui se séparent ou qui divorcent s'ils ont un enfant de moins de 18 ans et que l'un des parents touche un revenu inférieur à 40 000 $. Ces services peuvent être ordonnés par les tribunaux ou suivis sur une base volontaire. Environ 765 nouveaux dossiers de médiation sont ouverts chaque année. Le gouvernement offre aussi un service d'évaluation ouverte qui inclut la formulation de recommandations par rapport au droit de visite. Ce service peut être subventionné si la médiation est considérée comme inadéquate ou impossible. Il n'est disponible que pour les poursuites intentées en cour supérieure. Le tribunal inférieur peut, quant à lui, ordonner une évaluation si un litige touchant le droit de visite est ajourné au cours du procès. Cette évaluation est réalisée gratuitement par les avocats du tribunal de la famille, dans le cadre du programme d'enquête sur les droits de garde et de visite. Les parents en instance de séparation ou de divorce peuvent également bénéficier d'un atelier de groupe sur la communication dans la résolution des litiges. Cet atelier, qui se donne en trois parties, est axé sur les compétences. De plus, les parents peuvent s'y inscrire sur une base volontaire, et il est accessible à quiconque communique avec les responsables du programme de médiation.
Les parents peuvent se voir retirer le droit de visite si on considère que l'enfant est exposé à un risque élevé de mauvais traitements. Cependant, la violence à l'endroit d'un conjoint ne fait pas partie des points dont les juges tiennent compte pour attribuer le droit de visite en fonction de l'intérêt supérieur de l'enfant. Les parents gardiens qui sont exposés à un risque de violence conjugale peuvent présenter une demande de modification du droit de visite qui leur avait été accordé initialement, et cette demande peut être entendue devant les tribunaux en même temps que la demande de mise en application du droit de visite.
Détail | Description |
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Principes régissant l'attribution du droit de visite Domestic Relations Act (R.S.A. [1980]) Provincial Court Act(R.S.A. [1980]) |
Intérêt supérieur de l'enfant
Les tribunaux doivent tenir compte de l'intérêt supérieur de l'enfant. |
Dispositions relatives au traitement des affaires mettant en cause de la violence et des mauvais traitements à l'égard d'un enfant ainsi que de la violence conjugale |
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Importance des souhaits de l'enfant dans les différends concernant le droit de visite |
Aucune disposition à cet égard. |
Pénalités relatives aux refus de visite injustifiés
Amendements de 1999 de la Family Law Statutes Act |
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Pénalités relatives à l'omission d'exercer le droit de visite |
1. Remboursement des frais subis par le plaignant. |
Programmes obligatoires de soutien pour les parents qui se séparent ou qui divorcent
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1. Éducation parentale. Programme d'éducation parentale offert après le programme sur la séparation. Ce programme est offert partout en Alberta et s'adresse à tous les parents qui divorcent. Il les aide à comprendre ce qu'implique un divorce pour leurs enfants et leur montre de quelle manière les couples divorcés peuvent travailler ensemble pour protéger leur intérêt et celui de leurs enfants. |
Programmes volontaires de soutien pour les parents qui se séparent ou qui divorcent |
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Programmes obligatoires de soutien à l'intention des parties engagées dans les litiges en matière de droit de visite, y compris les enfants |
1. Le juge peut ordonner aux parties d'assister à un séminaire d'éducation ou bien à une séance de counselling ou de médiation à titre de pénalité en cas de refus de visite ou de violation du droit de visite de leur part. |
Aide juridique et autres programmes de soutien juridique à l'intention des parties engagées dans les litiges en matière de droit de visite, y compris les enfants |
1. Cette aide et ces programmes sont offerts aux parties qui ne peuvent se payer les services d'un avocat. En 1997, ils ont été utilisés dans 2 091 affaires de divorce touchant le droit de garde ou de visite. |
Programmes volontaires de soutien à l'intention des parties engagées dans les litiges en matière de droit de visite, y compris les enfants |
1. Éducation parentale. Programme d'éducation parentale offert après le séminaire sur la séparation. |
Programmes obligatoires appuyant la mise en application des ordonnances attributives de droit de visite |
L'Alberta ne parraine aucun service du genre. |
SASKATCHEWAN
La Saskatchewan met en application le droit de visite au moyen de diverses pénalités, qui varient du droit de visite compensatoire aux amendes et aux peines d'emprisonnement pour outrage civil. Des pénalités semblables sont imposées aux parents gardiens qui refusent la visite ainsi qu'aux parents non gardiens qui violent l'ordonnance attributive de droit de visite en omettant de ramener l'enfant ou d'exercer un droit de visite en particulier. On ne dispose d'aucune information quant à la fréquence à laquelle des affaires sont portées devant les tribunaux, aux taux de condamnation ou à la répartition des pénalités. Cependant, selon des indications anecdotiques, on a rarement recours aux pénalités et on impose rarement des pénalités sévères. Le droit de visite compensatoire constitue la pénalité la plus répandue.
Il n'y a aucun service ou programme obligatoire pour les parents qui présentent une demande de mise en application du droit de visite. La cour supérieure a offert des services volontaires de médiation jusqu'au 1er avril 2000, date à laquelle les tribunaux de la famille de l'ensemble de la province se sont unifiés. Les tribunaux peuvent ordonner aux parents de suivre le programme de médiation à titre de pénalité en cas de refus de visite injustifié, là où il est offert. Les tribunaux peuvent également ordonner la supervision des visites en guise de pénalité.
À la grandeur de la province, les parents qui se séparent ou qui divorcent peuvent s'inscrire à un programme volontaire d'éducation parentale. Il n'y a aucun service ou programme obligatoire pour les parents qui se séparent ou qui divorcent.
Les parents peuvent se voir retirer le droit de visite si l'on considère que l'enfant est exposé à un risque élevé de mauvais traitements. Les lois en matière de protection de l'enfance font un lien entre la violence conjugale et les mauvais traitements à l'égard des enfants dans l'évaluation des risques auxquels l'enfant est exposé, de sorte que la violence conjugale est prise en considération dans l'établissement de l'intérêt supérieur de l'enfant en cas de mauvais traitements à son endroit. Il existe un centre de visite supervisée à Saskatoon et un autre à Regina.
Détail | Description |
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Principes régissant l'attribution du droit de visite Children's Law Act (S.S. [1990]) |
Intérêt supérieur de l'enfant
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Dispositions relatives au traitement des affaires mettant en cause de la violence et des mauvais traitements à l'égard d'un enfant ainsi que de la violence conjugale |
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Importance des désirs de l'enfant dans les différends concernant le droit de visite |
1. Désirs de l'enfant pris en considération dans l'établissement de l'intérêt supérieur de l'enfant. |
Pénalités relatives aux affaires particulières de refus de visite Children's Law Act (S.S. [1990]) |
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Pénalités relatives aux cas injustifiés de violation du droit de visite ou d'omission d'exercer celui-ci
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Programmes obligatoires de soutien pour les parents qui se séparent ou qui divorcent |
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Programmes volontaires de soutien pour les parents qui se séparent ou qui divorcent |
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Programmes obligatoires de soutien à l'intention des parties engagées dans les litiges en matière de droit de visite, y compris les enfants |
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Aide juridique et autres programmes de soutien juridique à l'intention des parties engagées dans les litiges en matière de droit de visite, y compris les enfants |
Les demandeurs sont admissibles à l'aide juridique s'ils reçoivent des prestations d'aide sociale ou si le coût des services juridiques qu'ils devraient obtenir d'avocats du secteur privé réduirait leurs ressources financières au niveau du seuil d'admissibilité à l'aide sociale. |
Programmes volontaires de soutien à l'intention des parties engagées dans les litiges en matière de droit de visite, y compris les enfants |
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Programmes obligatoires appuyant la mise en application des ordonnances attributives de droit de visite |
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MANITOBA
Au Manitoba, la mise en application du droit de visite est assurée par l'exécution de plusieurs lois, y compris les dispositions relatives à la médiation qui figurent dans la Loi sur la Cour du Banc de la Reine, et par l'imposition de pénalités variant des amendes à la peine d'emprisonnement pour outrage civil. La mise en application du droit de visite s'applique aux parents gardiens qui imposent le refus de visite sans justification, ainsi qu'aux parents non gardiens qui violent le droit de visite en omettant de ramener l'enfant à temps.
Les parents qui déposent une demande de mise en application du droit de visite devant les tribunaux ne sont pas tenus de s'inscrire à un programme ou d'avoir recours à un service en particulier avant l'audience judiciaire. Cependant, une fois que l'affaire est portée devant les tribunaux, le juge peut diriger les personnes vers la médiation. Les tribunaux peuvent ordonner la visite supervisée comme solution aux problèmes de violation du droit de visite ou de refus de visite. L'État subventionne toutefois certains centres de visite supervisée, mais il n'y a pas de système à l'échelle provinciale. La capacité des tribunaux à ordonner la visite supervisée dépend de la disponibilité des services.
Des programmes volontaires de médiation et d'éducation parentale sont offerts gratuitement aux parties engagées dans des différends touchant le droit de visite ainsi qu'aux parents qui divorcent ou qui se séparent. Le Manitoba offre également des programmes volontaires aux enfants de parents qui divorcent ou qui se séparent de même qu'aux parents en litige.
L'octroi du droit de visite dépend de l'intérêt supérieur de l'enfant. Les parents peuvent se voir retirer le droit de visite si l'on considère que l'enfant est exposé à un risque élevé de mauvais traitements, et on peut tenir compte de la violence à l'égard d'un parent dans le jugement. Le conjoint victime de mauvais traitements peut avoir recours à un large éventail de mesures de redressement (p. ex., ordonnance de non-communication) et déposer une requête devant les tribunaux afin de faire modifier son ordonnance attributive de droit de visite. Les tribunaux peuvent exiger la supervision des visites.
L'approche adoptée par le Manitoba pour assurer la mise en application du droit de visite et pour traiter les autres questions de droit de la famille est axée sur la déjudiciarisation des différends, et elle est de plus en plus tournée vers la médiation. Le groupe de travail du Manitoba sur la réforme de la justice civile (1996) a recommandé la mise en place d'un régime extrajudiciaire de règlement des différends ainsi que d'un système de recensement obligatoire de tous les parents qui se séparent pour qu'ils suivent un programme de médiation. Le groupe de travail a aussi recommandé l'expansion du mandat relatif aux services de médiation actuels, qui sont parrainés par le gouvernement et qui se rattachent aux tribunaux, pour que ceux-ci offrent un ensemble de services de médiation pour les questions touchant les droits de garde et de visite, les pensions alimentaires pour enfants et les biens. Un projet pilote intégré de médiation est en cours (voir chapitre 3, section 3.2, pour une évaluation préliminaire).
Détail | Description |
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Principes régissant l'attribution du droit de visite Loi sur l'obligation alimentaire (R.S.M. [1987]) |
Intérêt supérieur de l'enfant
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Dispositions relatives au traitement des affaires mettant en cause de la violence et des mauvais traitements à l'égard d'un enfant ainsi que de la violence conjugale
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Importance des désirs de l'enfant dans les différends concernant le droit de visite |
1. Les désirs de l'enfant sont pris en considération dans l'établissement de l'intérêt supérieur de l'enfant. |
Pénalités relatives au refus de visite injustifié Loi sur l'exécution des ordonnances de garde (R.S.M. [1987]; clauses sur l'outrage)
Loi sur l'obligation alimentaire (R.S.M. [1987]) |
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Pénalités relatives aux cas injustifiés de violation du droit de visite ou d'omission d'exercer celui-ci
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Programmes obligatoires de soutien pour les parents qui se séparent ou qui divorcent
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1. Éducation parentale. Le programme Pour l'amour des enfants (voir ci-dessous) constitue un préalable pour les parents désirant participer au programme volontaire de médiation qui est offert à l'échelle de la province. Il n'est pas obligatoire dans les autres cas. |
Programmes volontaires de soutien pour les parents qui se séparent ou qui divorcent |
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Programmes obligatoires de soutien à l'intention des parties engagées dans les litiges en matière de droit de visite, y compris les enfants |
1. Éducation des enfants. Le programme Pour l'amour des enfants constitue un préalable pour les parties qui désirent avoir recours à la médiation pour régler leurs différends touchant le droit de visite; offert par le Service de conciliation familiale (voir ci-dessus). Il n'est pas obligatoire dans les autres cas. |
Aide juridique et autres programmes de soutien juridique à l'intention des parties engagées dans les litiges en matière de droit de visite, y compris les enfants
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Programmes volontaires de soutien à l'intention des parties engagées dans les litiges en matière de droit de visite, y compris les enfants |
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Programmes obligatoires appuyant la mise en application des ordonnances attributives de droit de visite
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1. Les tribunaux peuvent ordonner la supervision des visites. Toutefois, les services de supervision financés par le gouvernement sont offerts à Winnipeg ainsi que dans quelques centres régionaux, d'après la formule de rémunération à l'acte ou en fonction des ressources. |
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