Comité permanent de la justice et des droits de la personne - Nomination de l'honorable Nicholas Kasirer à la Cour suprême du Canada - 25 juillet 2019

Onglet B Questions et réponses

1. Mérite du candidat

Question A

En quoi la personne à nommer s’est-elle démarquée des autres candidatures retenues sur la liste restreinte?

Question B

Les médias ont signalé que le Cabinet du premier ministre filtrait les candidatures à la magistrature au moyen d’une base de données politique appelée Libéraliste. Les candidatures retenues sur la liste restreinte ont-elles fait l’objet de ce filtrage politique?

Si on insiste :

2. Processus unique pour le Québec

Question A

Pourquoi le gouvernement a-t-il établi un processus différent pour la nomination des juges du Québec?

Question B

Le premier ministre du Canada a-t-il choisi la candidature de la personne recommandée par son homologue du Québec?

Question C

Le processus de nomination sera-t-il adapté de façon similaire à d’autres provinces ou territoires? Par exemple, le gouvernement conclura-t-il un protocole d’entente avec l’Ontario, pour créer un comité consultatif ontarien qui serait chargé de pourvoir les sièges réservés aux juristes de l’Ontario?

Question D

L’entente avec le Québec semble indiquer que le processus ne pourrait servir qu’à pourvoir le siège laissé vacant par le départ à la retraite du juge Gascon. Le gouvernement a-t-il l’intention de négocier une nouvelle entente avec le gouvernement du Québec pour les futurs postes vacants?

Question E

En 2016, lorsque la Coalition avenir Québec (CAQ) était un parti de l’opposition, un membre de la CAQ a présenté à l’Assemblée nationale du Québec un projet de loi qui prévoyait l’établissement d’un processus visant à pourvoir les sièges vacants de juge du Québec à la Cour suprême du Canada. Ce processus consistait notamment à faire voter une liste restreinte de candidats à l’Assemblée nationale. Votre gouvernement est-il ouvert à adopter ce genre de processus de nomination pour le prochain siège vacant du Québec?

3. Liste restreinte de candidatures

Question A

Combien de personnes candidates figuraient sur la liste restreinte?

Question B

Les médias d’information ont mentionné certains noms censés figurer sur la liste restreinte. Pouvez-vous confirmer les noms des personnes qui figuraient sur la liste restreinte de candidatures?

Question C

La personne à nommer est-elle celle dont vous avez recommandé la candidature au premier ministre?

Question D

Y avait-il des candidatures autochtones sur la liste restreinte? Y avait-il des candidatures de membres des minorités visibles?

Question E

Comment le premier ministre et vous avez-vous évalué les forces relatives des candidatures figurant sur la liste restreinte?

Question F

Avez-vous fourni la liste restreinte aux personnes que vous avez consultées? Leur avez-vous communiqué d’autres renseignements sur les personnes candidates?

4. Confidentialité

Question A

Compte tenu de la publication de renseignements confidentiels sur les candidats au processus de nomination de 2017, comment les personnes candidates, les parlementaires et les membres de la population canadienne peuvent-ils avoir confiance en la confidentialité de ce processus?

Question B

Que fait le gouvernement pour régler les problèmes de divulgation liés au processus de nomination à la Cour suprême en 2017?

5. Diversité et genre

Question A

Le gouvernement a mis l’accent sur le fait que la Cour suprême du Canada doit refléter la diversité de la population canadienne. De quelle façon la diversité a-t-elle été prise en compte dans le processus de nomination?

Question B

De quelle façon la nomination de la personne choisie contribuera‑t‑elle à l’atteinte des objectifs de diversité du gouvernement?

Question C

Pourquoi le gouvernement n’a-t-il pas profité de cette occasion pour nommer un tout premier juge autochtone à la Cour suprême du Canada?

Question D

En choisissant un homme, vous avez perdu une occasion historique d’avoir une majorité de femmes juges à la Cour suprême. Quels étaient les facteurs déterminants qui ont mené à cette décision?

Si on insiste :

6. Bilinguisme fonctionnel

Question A

Pourquoi le gouvernement n’enchâsse-t-il pas l’exigence relative au bilinguisme dans la loi?

Si on insiste :

7. Convention de transition

Question A

Le juge Gascon prendra sa retraite le 15 septembre. Cela ne tombe‑t‑il pas après le déclenchement des élections et la dissolution du Parlement, et donc pendant la période de transition? Si tel est le cas, n’est-il pas inapproprié que le gouvernement effectue une nomination aussi importante au cours d’une période où il devrait faire preuve de retenue?

8. Calendrier au processus

Question A

Pourquoi le gouvernement précipite-t-il ce processus de nomination? Le Comité consultatif indépendant s’était déjà prononcé sur les difficultés qu’amènent des délais serrés, et pourtant, le temps alloué pour l’évaluation des candidatures a été sensiblement inférieur à celui qui avait été accordé pour le processus de 2017.

Question B

Quand le juge Gascon a annoncé son intention de prendre sa retraite, le juge en chef Wagner a demandé la « nomination rapide » d’un nouveau juge pour le remplacer. Le juge en chef a-t-il participé à l’organisation de ce processus, y compris en ce qui concerne le calendrier applicable?

9. Processus (général)

Question A

Dans son rapport de février 2017 portant sur le nouveau processus, le Comité a recommandé que la séance de questions et réponses à laquelle la personne en nomination doit être soumise prenne la forme d’une audience où le privilège parlementaire s’appliquera, pour que les échanges entre cette personne et les membres du comité fassent l’objet d’une protection. Pourquoi le gouvernement a-t-il encore fait fi de cette recommandation?