Le rapport final sur l’examen du système de justice pénale du Canada

Ce que nous avons entendu : les problèmes

En raison de sa nature même, le processus de consultation a permis de recueillir un large éventail de points de vue. En dépit de la nature générale de l’examen, il a été parfaitement possible de dégager un consensus sur certaines questions clés. En plus de souligner la nécessité pour le système de justice pénale de promouvoir la sécurité publique et de tenir les délinquants responsables de leurs actes, les participants ont signalé un certain nombre de problèmes systémiques :

Des obstacles à la justice subsistent encore pour les victimes et les survivants d’actes criminels, qui se sentent souvent isolés, frustrés et sans voix. Les obstacles les plus importants qu’ils rencontrent sont les suivants :

En résumé, l’examen a montré qu’il est largement reconnu que notre système de justice pénale doit faire l’objet d’une réforme globale et qu’il doit, notamment, être plus souple afin de lutter contre la criminalité et de répondre aux besoins des personnes touchées d’une manière nouvelle et différente.

Plus précisément, les participants aux consultations étaient nombreux à penser que le système de justice pénale ne devrait plus être utilisé pour résoudre les problèmes sociaux. Les enjeux qui poussent certaines personnes à commettre des crimes seraient mieux traités grâce à une approche multisectorielle, axée sur la collaboration. La transformation la plus importante consistera, en fin de compte, à offrir des services de soutien appropriés aux personnes qui n’ont pas leur place, au départ, dans le système de justice pénale. La plupart des personnes qui se retrouvent à l’intérieur du système, tel que nous le connaissons aujourd’hui, ont besoin d’autres services sociaux.

Parallèlement, nous avons très clairement entendu que la sécurité publique doit conserver une place primordiale dans le système et que les délinquants doivent être tenus responsables de leurs actes.