L'ETCAF et l'appel à l'action no 34.4 de la CVR : Un examen des méthodes d'évaluation

Éthique

L’évaluation doit être menée de façon éthique. Cela signifie que personne ne doit être blessé (physiquement, mentalement ou émotionnellement) dans la réalisation de l’évaluation. Les personnes qui ont affaire avec le système de justice pénale en tant que victimes, contrevenants et/ou témoins sont probablement déjà mentalement et émotionnellement vulnérables, étant donné le stress vécu lors des procédures judiciaires. Cette vulnérabilité peut être aggravée chez une personne ayant une déficience cognitive. Par conséquent, il est inapproprié qu’un évaluateur cherche à communiquer avec des personnes au tribunal pour les interroger sur leur expérience du système de justice pénale. En outre, les participants à une recherche et à une évaluation ont droit à un degré d’intimité, d’anonymat et de confidentialité. Ces facteurs rendent difficile la collecte de données d’évaluation. Une stratégie consiste à demander à l’agent de programme de mener un suivi auprès de ses clients après un certain laps de temps, de faire une courte entrevue ou un sondage et de transmettre cette information à l’équipe d’évaluation. Cela protège la vie privée du client, cela lui permet de n’avoir à parler qu’avec l’intervenant du programme auquel il est déjà habitué et cela diminue le risque de traumatisme tout en permettant sa participation à l’évaluation.