Annexe 2 : Bibliographie annotée
Bibliographie annotée sur la conduite avec capacités affaiblies
Citation
Beirness, D.J., Gu, K.W., Lowe, N.J., Woodall, K.L., Desrosiers, N. A., Cahill, B., Porath, A.J., et Peaire, A. (2021). Cannabis, alcohol and other drug findings in fatally injured drivers in Ontario. Traffic Injury Prevention, 22(1), 1-6.
Objectif
Cet article examine la prévalence de la consommation de cannabis, d'alcool et d'autres drogues chez les conducteurs ontariens décédés dans des accidents entre janvier 2016 et décembre 2018.
Méthodologie
Les chercheurs ont examiné les résultats toxicologiques des échantillons de sang de 921 conducteurs décédés soumis à l'analyse du Centre des sciences judiciaires. L'échantillon représente 86,7 % des conducteurs décédés en Ontario au cours de cette période.
Constatations
- Dans l'échantillon de conducteurs mortellement blessés, les hommes étaient 4 fois plus nombreux que les femmes.
- Plus de la moitié des conducteurs tués ont testé positivement à l'alcool et/ou aux drogues (53,7 %).
- Les substances les plus fréquemment détectées étaient le THC (27%) et l'alcool (26%).
- Les auteurs soulignent une proportion plus élevée de conducteurs positifs au THC que d'alcool, ainsi qu‘une proportion notable de décès associés à des tests positifs pour la consommation de plusieurs substances. Les caractéristiques de l'accident et du conducteur diffèrent selon s'il s'agit de décès dus à l'alcool ou à la drogue, ce qui suggère que des approches différentes sont nécessaires pour la prévention.
Les résultats soulignent la nécessité d'accorder une plus grande attention et de mener des recherches sur la consommation de cannabis et d'autres drogues chez les conducteurs.
Citation
Fell, J. (2019). Approaches for reducing alcohol-impaired driving: Evidence-based legislation, law enforcement strategies, sanctions, and alcohol-control policies. Forensic Science Review, 31(2), 161–184.
Objectif
L'objectif de cet article est de fournir un résumé de la recherche actuelle concernant les politiques et les programmes créés pour aider à minimiser le nombre d'accidents de la route liés à la conduite avec capacités affaiblies.
Méthodologie
Les chercheurs ont examiné les politiques et programmes actuels qui offrent des moyens efficaces pour réduire les incidents liés à la conduite avec capacités affaiblies.
Constatations
- La façon la plus efficace de réduire la conduite avec capacités affaiblies est de mettre en place des points de contrôle et des contrôles aléatoires d'alcoolémie qui soient « très médiatisés, visibles et fréquents ».
- À l'échelle mondiale, "l'abaissement du taux d'alcoolémie légal pour la conduite à 0,05 g/dL " a eu un effet positif sur la réduction des accidents dus à la conduite avec capacités affaiblies.
- Aux États-Unis et dans d'autres pays, l'augmentation de l'âge légal de la consommation d'alcool a permis de réduire le nombre d'incidents mortels liés à la conduite avec capacités affaiblies.
- Pour les personnes qui ont été impliquées dans des accidents de conduite avec capacités affaiblies, des tribunaux spécialisés dans la conduite sous influence et la conduite avec capacités affaiblies ont des programmes qui proposent des contrôles obligatoires de l'alcoolémie régulièrement et les « antidémarreurs obligatoires » sont toutes des injonctions et/ou mesures visant à réduire les taux de récidive dans les accidents de conduite avec capacités affaiblies.
Citation
Yost, G. (2020). Evidential breath testing for alcohol, Parliament, the science and the courts (Part 2). Le journal de la Société canadienne des sciences judiciaires, 53(2), 83–94.
Objectif
Comme suivi du premier article de Yost, ce rapport se concentre sur la réponse parlementaire qui a mené à la décision de la Cour suprême du Canada en 2018 concernant les dossiers de conduite avec capacités affaiblies.
Méthodologie
Cet article examine les réponses juridiques, scientifiques et gouvernementales aux dossiers antérieurs de conduite avec capacités affaiblies et aux changements actuels.
Constatations
- En 2008, la défense des "deux bières" a été supprimée, car il a été démontré qu'elle ne permettait pas de réduire les accidents liés à la conduite avec capacités affaiblies.
- En 2018, les lois ont changé concernant le taux d'alcoolémie et la nécessité d'une preuve à l'aide d'un test d’alcoolémie a été mise en place
- Le 18 décembre 2018, le projet de loi C-46 est entré en vigueur intégralement. La partie VIII.1 a remplacé toutes les dispositions antérieures concernant les infractions liées au transport.
- Cette nouvelle partie tient désormais compte des « infractions reposant sur une limite légaledeconduite avec capacités affaiblies par la drogue, autorise le dépistage des drogues sur la route, harmonise les peines et les interdictions, simplifie les poursuites pour les infractions de conduite avec capacités affaiblies par la drogue, autorise le dépistage obligatoire de l'alcool sur la route, énonce de nouvelles règles pour prouver l'alcoolémie et établit des règles de divulgation ».
- « La nouvelle partie fait donc en sorte que l'alcoolémie au moment du test soit prouvée de manière concluante si : 1) pour les deux tests du conducteur, les tests à blanc du système ont donné une alcoolémie ne dépassant pas 10, 2) les vérifications de l'étalonnage étaient à 10 % de la valeur cible, s'il y avait au moins 15 minutes entre les deux tests et 3) les alcoolémies produites par les tests étaient séparés d’une valeur de 20 l'une de l'autre. »
Citation
Solomon, R., MacLeod, L. et Dumschat, E. (2020). The shifting focus of Canadian impaired driving enforcement: The increased role of provincial and territorial administrative sanctions. Revue canadienne de droit pénal, 25(1), 25-58.
Objectif
Ce rapport examine le rôle croissant que jouent les suspensions de permis et les mises en fourrière de véhicules dans l'application des lois et des sanctions relatives à la conduite avec capacités affaiblies.
Méthodologie
Les chercheurs ont examiné les effets actuels de la suspension administrative du permis de conduire et de la mise en fourrière administrative des véhicules et leur relation avec la dissuasion de la conduite avec capacités affaiblies. Une analyse documentaire a également été réalisée.
Constatations
- Les tribunaux ont reconnu que les provinces ont l'autonomie nécessaire pour autoriser et établir leurs propres sanctions administratives liées à la conduite avec capacités affaiblies. Les provinces se sont de plus en plus orientées dans cette direction pour assurer le retrait rapide des conducteurs potentiellement dangereux qui présentent un risque de conduite avec capacités affaiblies, ainsi que pour limiter les personnes reconnues coupables d'accusations liées à la conduite avec capacités affaiblies.
- L'article recommandait diverses pratiques, soit que les suspensions administratives du permis de conduire et les mises en fourrière administratives des véhicules devraient être réparties en trois catégories pour leur mise en œuvre :
- les suspensions administratives du permis de conduire obligatoires de 24 heures et les mises en fourrière administratives des véhicules discrétionnaires de 24 heures
- la police devrait utiliser ces mesures pour retirer de la circulation les personnes soupçonnées d’avoir conduit avec capacités affaiblies (alcool ou drogues).
- les suspensions administratives du permis de conduire obligatoires de sept jours et les mises en fourrière administratives des véhicules obligatoires de sept jours
- les suspensions administratives du permis de conduire obligatoires de 24 heures et les mises en fourrière administratives des véhicules discrétionnaires de 24 heures
- alcool
- utilisées pour toute personne dont le taux d'alcoolémie se situe entre 0,05 % et 0,079 % ou qui échoue à un test de sobriété sur le terrain.
- drogues
- utilisées pour toute personne qui échoue un test de dépistage par liquide buccal ou à un test de sobriété sur le terrain.
- les suspensions administratives du permis de conduire obligatoires de 90 jours et les mises en fourrière administratives des véhicules obligatoires de 30 jours
- utilisées pour toute personne qui échoue un test d'alcoolémie avec un taux de 0,08% ou plus effectué avec un appareil de détection approuvé (ADA).
Citation
Train, A., et Snow, D. (2019). Cannabis policy diffusion in Ontario and New Brunswick: Coercion, learning, and replication. Administration publique du Canada, 62(4), 549-572.
Objectif
La diffusion des politiques fait référence à la nature interdépendante du processus d'élaboration des politiques, par lequel les décisions politiques prises par un gouvernement affectent l'élaboration des politiques dans d'autres gouvernements. Cette étude examine les facteurs qui ont affecté la diffusion de la politique sur le cannabis à des fins récréatives au Canada, en se concentrant spécifiquement sur deux provinces, l'Ontario et le Nouveau-Brunswick.
Méthodologie
Les auteurs ont analysé les audiences des comités, les débats du Hansard et les rapports du gouvernement fédéral et des gouvernements provinciaux pour évaluer les mécanismes qui ont facilité la diffusion de la politique sur le cannabis du gouvernement fédéral (et d'autres juridictions) à l'Ontario et au Nouveau-Brunswick.
Constatations
- À l'aide du cadre d'apprentissage social élaboré par Hall (1993), les facteurs identifiés comme étant les plus importants dans la diffusion de la politique sur le cannabis en Ontario et au Nouveau-Brunswick étaient : la "contrainte", soit lorsqu'une juridiction plus puissante ou influente encourage et/ou incite une autre juridiction à adopter une politique, et l' « apprentissage », soit lorsque les gouvernements utilisent les succès ou les échecs des autres juridictions comme guide. Les auteurs ont également constaté que ces provinces reproduisaient des politiques comparables (comme celles concernant l'alcool et le tabac) de leur propre juridiction.
- Les auteurs ont souligné que « le cadre de la légalisation du cannabis a été entièrement défini au niveau fédéral ». Pour les gouvernements provinciaux, les variations possibles de la politique concernaient « le lieu de consommation, la vente au détail, la distribution, la sécurité sur le lieu de travail et l'âge minimum », bien que l'âge minimum ne pouvait être inférieur à 18 ans.
Citation
Lancione, S., Wade, K., Windle, S., Filion, K., Thombs, B. et Eisenberg, M. (2020). Non-medical cannabis in North America: an overview of regulatory approaches. Public Health (Londres), 178, 7-14.
Objectif
L'objectif de cette étude était d'examiner les réglementations actuelles concernant la légalisation du cannabis non médical en Amérique du Nord afin de mieux appliquer les politiques futures.
Méthodologie
En juin 2019, les chercheurs ont effectué une recherche sur internet pour identifier des ressources de santé publique qui sont publiées et disponibles (depuis le 1er janvier 2012).
Constatations
- Le projet de loi C-46 a mis en place des sanctions pour la conduite avec capacités affaiblies pour les conducteurs qui dépassent les seuils de THC (2≤5 ng/mL et >5 ng/mL), et pour ceux qui ont également de l'alcool dans leur organisme (>2,5 ng/mL de THC avec une concentration d'alcool dans le sang >0,5).
- La police est également autorisée à effectuer des tests d'alcoolémie sur le bord de la route (un test de salive pour détecter la présence de THC et d'autres substances). Si un conducteur échoue à un test de sobriété sur le terrain ou à un test salivaire, la police peut également demander un échantillon de sang.
- Une préoccupation qui s'est présentée est que les personnes ayant une tolérance élevée au THC et qui consomment fréquemment peuvent ne pas montrer de signes d'affaiblissement des capacités, alors qu'une personne qui ne consomme pas fréquemment du cannabis peut avoir des capacités considérablement affaiblies.
Citation
Wigmore, J. (2020). Mandatory breath alcohol screening in Canada - No more “Reasonable Suspicion”. Forensic Science Review, 32(1), 6-7.
Objectif
Le but de cet article est d'examiner le nouveau projet de loi C-46 et le dépistage obligatoire de l'alcool.
Méthodologie
Un examen de l'(ancien) projet de loi C-46 et de la littérature et des lois concernant le dépistage obligatoire de l'alcool a été effectué.
Constatations
- En vertu du projet de loi C-46, le dépistage obligatoire de l'alcool n'exige pas de soupçon raisonnable, mais il exige que « le véhicule soit arrêté légalement, que le conducteur ait la garde et le contrôle du véhicule et que la police ait l'appareil de détection approuvé à portée de main ».
- Ce dépistage obligatoire n'est approuvé que lors des interceptions sur la route.
- Il a été démontré que le système de dépistage obligatoire de l'alcool a permis de réduire le nombre de conducteurs avec capacités affaiblies et d'augmenter le nombre d'arrêts et d'arrestations de ces conducteurs.
- Les médias ont souligné que le dépistage obligatoire constituait une atteinte aux droits et libertés individuels, comme en témoignent plusieurs reportages et articles (page 7).
Citation
Windle, S., Sequeira, C., Filion, K., Thombs, B., Reynier, P., Grad, R., Ells, C. et Eisenberg, M. (2021). Conduite avec facultés affaiblies après la légalisation du cannabis à usage récréatif. Journal de l'Association médicale canadienne (JAMC), 193(14), E481-E485.
Objectif
L'objectif de cet article est d'examiner la relation entre la légalisation du cannabis à des fins récréatives et les taux d'accidents mortels (par véhicules automobiles).
Méthodologie
Un examen et une revue des statistiques et de la littérature ont été effectués.
Constatations
- Bien qu'il soit prévu que la légalisation du cannabis entraîne une légère augmentation du nombre de collisions mortelles entre véhicules automobiles, cette augmentation est tout de même considérée significative car elle entraînera également des milliers de blessures dues à des accidents non mortels survenus lors de la consommation récréative de cannabis.
- On pense que les seuils de conduite fixés pour le THC, ainsi qu'une bonne sensibilisation du public, contribueront à réduire le nombre de collisions liées à la conduite avec capacités affaiblies.
- La sensibilisation du public et l'éducation dispensées par les professionnels de la santé joueront un rôle crucial dans la réduction des collisions, qu'elles soient mortelles ou non.
Citation
Solomon, R. et Chamberlain, E. (2018). The road to traffic safety: Mandatory breath screening and Bill C-46. Revue canadienne de droit pénal, 23(1), 1-42.
Objectif
Le but de cet article est d'examiner et de discuter du dépistage obligatoire de l'alcool dans le cadre de la mise en œuvre du nouveau projet de loi C-46.
Méthodologie
Un examen des lois courantes et de la littérature actuelle a été effectué.
Constatations
- Pour qu'un programme de dépistage obligatoire de l'alcoolémie soit complet et couronné de succès, il faudra arrêter beaucoup plus de conducteurs et leur faire passer un test d'alcoolémie.
- Il a été démontré que le dépistage obligatoire de l'alcool dans le monde entier minimise : le risque d'accidents mortels liés à la conduite avec capacités affaiblies, les blessures causées par des collisions non mortelles liées à la conduite avec capacités affaiblies et le pourcentage global de la population qui conduit avec capacités affaiblies.
- Les programmes de dépistage obligatoire de l'alcool devraient être « bien annoncés » et promus politiquement.
Citation
Brubacher, J., Chan, H., Erdelyi, S., Zed, P., Staples, J. et Etminan, M. (2021). Medications and risk of motor vehicle collision responsibility in British Columbia, Canada: a population-based case-control study. The Lancet. Santé publique.
Objectif
Il s'agissait d'une étude portant sur le risque de collision lors de la prise de divers médicaments.
Méthodologie
Les chercheurs ont examiné « les dossiers de conduite et de santé, de façon liée, en Colombie-Britannique, Canada, du 1ier janvier 1997 au 31 décembre 2016 ». Les participants étaient des conducteurs impliqués dans une « collision avec incident » ayant donné lieu à un rapport de police. Les facteurs de risque de collision ont ensuite été comparés entre les différents médicaments que les conducteurs prenaient (nouveaux contre anciens utilisateurs).
Constatations
- Le risque le plus élevé de collision était associé à l'utilisation de médicaments cholinergiques, d'agents anticholinergiques pour la maladie de Parkinson, d'agents dopaminergiques et d'anticonvulsivants.
- Les conducteurs à qui l'on a prescrit des benzodiazépines et/ou des opioïdes à forte puissance ont été jugés comme présentant un risque plus élevé d'être responsables d'accidents et/ou collisions.
Citation
Herrera-Gómez, F., García-Mingo, M., Colás, M., González-Luque, J., et Álvarez, F. (2018). Opioids in oral fluid of Spanish drivers. Drug and Alcohol Dependence, 187, 35-39.
Objectif
L'objectif de cette étude était d'examiner la "présence et la concentration" d'opioïdes chez les conducteurs espagnols, avec l'utilisation combinée d'autres drogues.
Méthodologie
Le depistage obligatoire de l'alcool et le dépistage par liquide buccal ont été effectués en Espagne. Les résultats ont ensuite été examinés afin de trouver des liens entre des drogues spécifiques et leur utilisation combinée chez les conducteurs.
Constatations
- Les opioïdes ont été confirmés dans 8,6 % des cas positifs, notamment 7,2 % étaient positifs à la 6-acétylmorphine (6-AM), 6,5 % à la morphine, 5,4 % à la codéine et 4,1 % à la méthadone. La majorité des tests confirmés pour la morphine (96,5%), la codéine (88,4%) et la méthadone (81,9) étaient également positifs pour la 6-AM.
- La cocaïne et le cannabis étaient également souvent utilisés en conjonction avec des opioïdes.
- Les conducteurs arrêtés et testés positivement à la morphine, à la codéine et à la méthadone avaient une probabilité plus élevée d'être testés positifs à l'héroïne, au THC, à la cocaïne et à d'autres drogues illicites.
Citation
Herrera-Gómez, F., García-Mingo, M., et Álvarez, F. (2020). Prevalence of alcohol and other psychoactive substances in motor vehicle drivers in Spain, 2018: Cross-sectional dataset analysis with studies from 2008 and 2013. Forensic Science International, 313, 110266-110266.
Objectif
L'objectif de ce rapport est d'examiner la fréquence et la présence de tests, dont les résultats sont positifs, pour l'alcool et les substances psychoactives chez les conducteurs espagnols.
Méthodologie
Les rapports de tests en bordure de route, dont les résultats ont été positifs, ont été examinés pour les années 2008, 2013 et 2018.
Constatations
- Les rapports de 2008 présentaient plus de cas positifs pour la présence d'alcool ou la consommation de drogues que ceux de 2013 et 2018.
- Les rapports montrent que la conduite avec capacités affaiblies est plus fréquente avec le cannabis qu'avec l'alcool.
- L'occurrence de conducteurs consommant diverses drogues (plusieurs tests positifs pour des drogues différentes) sans la présence d'alcool était plus fréquente en 2018 qu'en 2008.
- La présence du dépistage obligatoire a diminué le nombre de conducteurs avec capacités affaiblies par la drogue.
Citation
Solomon, R., MacLeod, L. et Dumschat, E. (2020). The increasing role of provincial administrative sanctions in Canadian impaired driving enforcement. Traffic Injury Prevention, 21(5), 298-302.
Objectif
L'objectif de cet article est de noter les changements qui ont lieu au Canada en ce qui concerne le changement dans la répression de la conduite avec capacités affaiblies, ainsi que l'impact dissuasif de ces mises en œuvres.
Méthodologie
- En se penchant sur les suspensions de permis et les mises en fourrière de véhicules, cet article propose un examen complet de leurs effets dissuasifs sur la conduite avec capacités affaiblies.
Constatations
- En Colombie-Britannique et en Alberta, le dépistage sur le bord de la route ainsi que les sanctions par la suspension de permis et les mises en fourrière de véhicules se sont avérés efficaces pour dissuader et éliminer la conduite avec capacités affaiblies dans ces provinces.
- Les sanctions pécuniaires et les frais de rétablissement du permis de conduire se sont également avérés efficaces pour décourager la conduite avec capacités affaiblies.
Citation
Wadsworth, E., et Hammond, D. (2019). International differences in patterns of cannabis use among youth: Prevalence, perceptions of harm, and driving under the influence in Canada, England & United States. Addictive Behaviors, 90, 171-175.
Objectif
L'objectif de cette étude était d'examiner les tendances de la consommation de cannabis chez les jeunes au Canada, en Angleterre et aux États-Unis.
Méthodologie
Les chercheurs ont mené une étude en ligne en juillet 2017 auprès de jeunes âgés de 16 à 19 ans. L'enquête comprenait des questions concernant leur consommation de cannabis, leur compréhension des méfaits associés à la consommation de cannabis, l'accessibilité au cannabis et la conduite sous l'influence du cannabis.
Constatations
- Les données de l'enquête ont montré que les jeunes des États-Unis ont déclaré des taux plus élevés de consommation et de conduite après la consommation de cannabis, et des taux plus faibles de perception des méfaits que les jeunes d'Angleterre et du Canada.
- Les jeunes Canadiens ont déclaré avoir un accès plus facile au cannabis, conduire plus souvent après avoir consommé le cannabis et avoir des taux de consommation plus élevés que les jeunes Anglais.
- Dans l'ensemble, les données américaines et canadiennes ont montré des taux plus élevés de consommation, de conduite après consommation et d'accès plus facile au cannabis que les données des jeunes en Angleterre.
- Les chercheurs ont considéré que la politique plus clémente des États-Unis et du Canada par rapport à celle de l'Angleterre pouvait expliquer les tendances observées dans les données.
Citation
Masud, M., Chan, H., Erdelyi, S., Yuan, Y. et Brubacher, J. (2020). Epidemiology of drug driving: protocol from a national Canadian study measuring levels of cannabis, alcohol and other substances in injured drivers. BMC Public Health, 20(1), 1070-1070.
Objectif
L'objectif de cet article était d'examiner les limites actuelles de la recherche concernant la réglementation de la conduite avec capacités affaiblies ("conduite sous l'emprise de drogues").
Méthodologie
Dans cette étude, les chercheurs ont utilisé des échantillons de sang "résiduels" prélevés des conducteurs blessés impliqués dans des collisions non mortelles. Ces échantillons de sang ont été prélevé auprès des services d'urgence après les collisions. Le consentement a été obtenu afin de procéder à l’analyse toxicologique.
Constatations
- En utilisant des échantillons de sang, plutôt que des échantillons de salive ou d'urine, la toxicologie a pu montrer des corrélations plus fortes avec l'affaiblissement des capacités par les drogues.
- Les échantillons de sang offrent de meilleurs résultats que les tests d'affaiblissement des capacités sur le bord de la route, car ils sont capables de montrer des perceptions plus précises de l'affaiblissement probable des capacités.
- En utilisant des échantillons de sang qui ont été prélevés peu de temps après que les collisions aient eu lieu, les résultats de la toxicologie sont "des niveaux approximatifs de drogue au moment de l'accident" plus précis.
Citation
Porath, A., et Beirness, D. (2019). Predicting categories of drugs used by suspected drug-impaired drivers using the Drug Evaluation and Classification Program tests. Traffic Injury Prevention, 20(3), 255-263.
Objectif
Les chercheurs ont mené cette étude afin de comprendre le(s) meilleur(s) moyen(s) de prédire quels sont les médicaments desquels le conducteur est sous l'influence, à l'aide des symptômes connus de l'affaiblissement des capacités par les drogues, tirés de la classification et l'évaluation des drogues.
Méthodologie
Les chercheurs ont examiné 1512 évaluations de la classification et l'évaluation des drogues des conducteurs soupçonnés d'avoir capacités affaiblies qui avaient "ingéré des dépresseurs du système nerveux central, des stimulants du système nerveux central, des analgésiques narcotiques et du cannabis". Des évaluations ont également été effectuées sur un groupe de participants qui n'avaient pas consommé de drogues. "Des mesures cliniques, comportementales et d'observation" permettent de prédire une éventuelle déficience et d'indiquer la catégorie de drogues dont une personne peut être sous l'influence.
Constatations
- Les chercheurs ont trouvé 13 indicateurs qui permettaient de prédire la "catégorie de drogue" :
- "être sous les soins d'un médecin ou d'un dentiste, état des yeux, état des paupières, pouls moyen, évaluation du nystagmus du regard horizontal, convergence, performance au test de la station debout sur une jambe, tremblements des paupières, taille de la pupille dans l'obscurité, réaction à la lumière, présence de sites d'injection visibles, tension artérielle systolique et tonus musculaire".
- L'indicateur ayant le plus grand impact sur la prédiction de la catégorie de drogue était "l'apparence et la réponse physiologique de l'œil".
Citation
Brubacher, J., Chan, H. et Staples, J. (2020). Cannabis-impaired driving and Canadian youth. Paediatrics & Child Health, 25(Supplement_1),
S21-S25.
Objectif
L'objectif de cet article était d'examiner et d'expliquer pourquoi le cannabis peut avoir des effets plus graves sur la conduite avec capacités affaiblies chez les personnes plus jeunes et inexpérimentées en matière de consommation de cannabis.
Méthodologie
Une analyse documentaire a été réalisée.
Constatations
- "Le cannabis altère capacités psychomotrices nécessaires à une conduite sécuritaire".
- Bien que le cannabis soit connu pour son effet relaxant et/ou euphorisant, l’expérience avec le cannabis de chacun est différente et beaucoup ressentent de l'anxiété et/ou de la paranoïa.
- Les simulateurs de conduite ont montré que les personnes sous l'emprise du cannabis se faufilent davantage dans la circulation que celles qui ne le sont pas. Le cannabis affecte également "l'attention, la coordination et le temps de réaction". Les personnes sous l'emprise du cannabis ont également du mal à maintenir leur vitesse ou à respecter la limite de vitesse.
- "La consommation combinée de cannabis et d'alcool est très dangereuse".
- Il a été démontré que l'affaiblissement des capacités par l'alcool et le cannabis combinés est plus dangereux et provoque un affaiblissement plus grave que le cannabis ou l'alcool seuls.
- La combinaison de substances a également montré un risque accru d'accidents ou de collisions.
Citation
Brubacher, J., Chan, H., Erdelyi, S., Macdonald, S., Asbridge, M., Mann, R., Eppler, J., Lund, A., MacPherson, A., Martz, W., Schreiber, W., Brant, R. et Purssell, R. (2019). Cannabis use as a risk factor for causing motor vehicle crashes: a prospective study. Addiction (Abingdon, Angleterre), 114(9), 1616-1626.
Objectif
Cette étude a été menée pour savoir si les conducteurs dont le test de dépistage du THC (ou d'autres drogues) est positif lors d'une collision y contribuent davantage que ceux dont le test est négatif.
Méthodologie
Les participants étaient des personnes qui devaient subir une analyse de sang à la suite d'une collision ; le sang était analysé pour détecter la présence de THC, d'alcool ou d'autres drogues. Les tests positifs et négatifs ont ensuite été comparés pour voir si les personnes testées positivement étaient plus susceptibles d'être jugées "responsables" de la collision ou "non responsables". ”
Constatations
- Parmi les conducteurs blessés non mortellement, ceux dont le taux de THC était inférieur à 5ng/mL n'ont pas montré de signes de responsabilité accrue dans la collision.
- Toutefois, les personnes dont le taux de THC était supérieur à 5ng/mL présentaient un risque accru de responsabilité dans la collision.
- Il a également été constaté que l'affaiblissement des capacités au volant dû à l'alcool ou à d'autres substances affaiblissantes présente des facteurs de risque plus élevés pour les collisions routières que l'affaiblissement des capacités par le THC.
Citation
Watson, T., Mann, R., Wickens, C., & Brands, B. (2019). Deterring driving under the influence of cannabis: Knowledge and beliefs of drivers in a remedial program. Revue canadienne de criminologie et de justice pénale, 61(3), 1-20.
Objectif
L'objectif de cet article était de passer en revue la littérature et les études menées antérieurement afin de documenter l'efficacité des programmes de réhabilitation pour la conduite sous l'influence du cannabis.
Méthodologie
Une étude a été menée auprès de participants à un programme de rattrapage pour "l’alcool au volant" ainsi qu'une revue de la littérature.
Constatations
- Les points de contrôle routiers pour la conduite sous l'influence du cannabis se sont avérés avoir les effets les plus dissuasifs sur la conduite sous influence.
- Les participants ont exprimé leur inquiétude concernant les tests de dépistage du THC sur la route, car les personnes qui consomment du cannabis plus fréquemment peuvent avoir une tolérance plus élevée que celles qui n'en consomment pas - elles peuvent donc tester positivement pour des niveaux de THC supérieurs à la limite légale, mais ne pas avoir capacités affaiblies.
- Date de modification :