La consommation de drogues et la perpétration d'infractions

Q5. Quelles sont les conséquences de l'usage et de l'abus de drogues sur le système de santé?

Sur les 3,2 millions d'admissions à des hôpitaux et décès enregistrés en 1998-1999, moins de 1 % étaient dus à un empoisonnement causé par des drogues illicites.

Les tentatives de suicide attribuables à la consommation de drogues sont à l'origine de la plupart des cas d'hospitalisation attribuables à l'empoisonnement

Sur les 30 423 cas d'hospitalisation pour empoisonnement aux drogues illicites enregistrés au Canada en 1998-1999, la plupart étaient liés à une tentative de suicide (57 %). L'empoisonnement délibéré et accidentel a représenté un peu plus du cinquième (22 %) des cas d'hospitalisation, tandis qu'une personne sur neuf (9 %) a avoué avoir une dépendance aux drogues illicites ou être toxicomane. La psychose due aux drogues était à l'origine de 7 % de tous les cas d'hospitalisation pour empoisonnement aux drogues illicites, tandis que moins de 5 % des cas d'hospitalisation étaient attribuables à un abus de drogues sans accoutumance.

Au cours des trois dernières années, le nombre total de cas d'hospitalisation attribuables à un empoisonnement aux drogues a diminué de 10 % au Canada (il est tombé de

33 818 en 1996-1997 à 30 423 en 1998-1999). Des baisses ont été signalées pour la plupart des catégories ci-dessus. La plus importante était pour la catégorie des suicides (-13 %), bien qu'on ait enregistré une faible augmentation des cas d'abus de drogues sans accoutumance (+2 %) (le tableau 2 de l'annexe B renferme des renseignements supplémentaires).

Le suicide est la principale cause des décès résultant de la consommation de drogues illicites

En 1998, près de 900 décès au Canada ont été attribués à l'usage ou l'abus de drogues illicites, la plupart étant liés au suicide (55 %), suivi d'un empoisonnement aux drogues illicites (42 %). Moins de 3 % de tous les décès résultant d'un empoisonnement étaient liés à une psychose due aux drogues et à l'accoutumance aux drogues ou à l'abus de celles-ci.

Entre 1996 et 1998, le nombre total de décès attribuables aux drogues a augmenté au Canada de 18 % (il est passé de 752 à 886). Bien que les décès résultant d'un empoisonnement aux drogues aient augmenté de 74 % au cours de cette période, les suicides attribuables aux drogues ont diminué de seulement 7 %. Le nombre de décès liés à une accoutumance aux drogues ou un abus de celles-ci est passé de 11 en 1996 à 24 en 1998 (le tableau 3 de l'annexe B renferme des renseignements supplémentaires).

Source : Institut canadien d'information sur la santé, Base de données sur la morbidité hospitalière (1996-1997, 1997-1998 et 1998-1999) et Statistique Canada. Causes de décès 1996, 1997et 1998.

Glossaire

Affaires réelles :
Lorsqu'un crime est signalé à la police, l'affaire est considérée comme une affaire « déclarée ». La police effectue alors une enquête préliminaire afin de déterminer la validité de la déclaration. Il arrive parfois que les crimes signalés à la police n'ont pas été commis. On soustrait les affaires non fondées du nombre d'affaires déclarées pour obtenir le nombre d'« affaires réelles ».
Classement des affaires :
Parfois la police ne peut pas dénoncer un suspect même si elle l'a identifié et qu'elle dispose de preuves suffisantes pour le faire. Cela peut arriver, par exemple, dans les cas d'immunité diplomatique, lorsque la victime refuse d'engager des poursuites contre l'accusé ou lorsque le présumé contrevenant décède avant d'avoir été formellement accusé. Ces affaires sont considérées comme « classées sans mise en accusation », c'est-à-dire autrement que par mise en accusation.
Classement sans mise en accusation :
Parfois la police ne peut pas dénoncer un suspect même si elle l'a identifié et qu'elle dispose de preuves suffisantes pour le faire. Cela peut arriver, par exemple, dans les cas d'immunité diplomatique, lorsque la victime refuse d'engager des poursuites contre l'accusé ou lorsque le présumé contrevenant décède avant d'avoir été formellement accusé. Ces affaires sont considérées comme « classées sans mise en accusation », c'est-à-dire autrement que par mise en accusation.
Adultes / jeunes accusés :
Le Programme DUC permet également de déterminer le nombre de personnes accusées. Pour les affaires classées, les donnéées recueillies portent sur le nombre d'adultes accusés selon le sexe et sur le nombre de jeunes (Âgées de 12 à 17 ans) accusés selon le sexe. La catégorie « personnes accusées » renvoie au nombre de personnes contre lesquelles des accusations ont été portées (et non au nombre d'accusations qui ont été portées) ou recommandées par la police. Une personne qui est accusée simultanément de plus d'une infraction n'est comptée qu'une seule fois en fonction de l'infraction la plus grave, même si les infractions ont été commises dans plus d'une affaire. En outre, il est possible que des personnes soient déclarées plus d'une fois dans une année; les personnes sont déclarées chaque fois qu'elles font l'objet d'une accusation par la police.

Source

Centre canadien de la statistique juridique. Statistique de la criminalité au Canada 2000, Statistique Canada, no au catalogue 85-205-XPE, p. 71-72.