3. Documents de survol

Partie 4 – section 3, sous-section B – Code criminel : Modifications relatives à la lutte contre le blanchiment d’argent

Le budget 2023 a annoncé l’intention du gouvernement d’introduire des modifications législatives pour renforcer les outils d’enquête, d’application et d’échange d’informations du régime canadien de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Un aperçu des modifications proposées au Code criminel est présenté ci-dessous. Des modifications à la Loi sur le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes ont également été proposées, mais elles relèvent de la responsabilité du ministre des Finances.

Modifications proposées au Code criminel

La sous-section B de la section 3 de la partie 4 propose deux modifications du Code criminel.

La première modification est un nouveau mandat spécial pour les actifs numériques qui peuvent être confisqués en tant que produits de la criminalité. Ce mandat permettrait aux agents de la paix de saisir des biens numériques lorsqu’ils ont des motifs raisonnables de croire que ces biens peuvent faire l’objet d’une confiscation en tant que produits de la criminalité, avec une autorisation judiciaire préalable fondée sur une demande du procureur général du Canada ou d’un procureur général d’une province. Cette mesure contribuera à la capacité des autorités policières à répondre à l’utilisation des crypto-monnaies dans le cadre d’activités criminelles.

Des modifications connexes seraient apportées aux dispositions de la Loi sur le Parlement du Canada relatives à l’utilisation abusive éventuelle de fonds, de biens, de services ou de locaux mis à la disposition d’un parlementaire. Des modifications seraient également apportées à la Loi sur l’entraide juridique en matière criminelle afin de garantir la disponibilité du mandat spécial pour les actifs numériques lorsqu’une demande d’entraide juridique est reçue, et d’assurer une approche cohérente dans la Loi sur l’administration des biens saisis avec les dispositions connexes.

La deuxième modification proposée consisterait à ajouter plusieurs infractions graves associées à d’importants produits de la criminalité à la disposition autorisant la divulgation de renseignements fiscaux aux fins d’une enquête criminelle. Les infractions proposées sont : l’extorsion, la fraude de plus de 5 000 dollars, les infractions de corruption et de pots-de-vin étrangers, la traite des êtres humains et la possession ou le blanchiment de biens liés aux infractions visées par la disposition. La disposition inclurait également les infractions distinctes de conspiration, de tentative ou de complicité après les faits pour les infractions proposées.

Ces mesures répondent aux conclusions de la commission Cullen en facilitant les efforts des autorités policières pour "suivre l’argent" et identifier les produits du crime, et pour préserver les produits de la criminalité en vue de leur confiscation pénale.

Les dispositions du Code criminel entreraient en vigueur 90 jours après la sanction royale.

Partie 4 – section 3, sous-section A – section 10 et 33 – Loi sur le produit du crime (blanchiment de capitaux) et le financement du terrorisme, les sanctions économiques et la modernisation des statuts du secteur financier pour faire face aux risques émergents

LRPC-FAT – Améliorer les outils d’enquête, de mise en œuvre et de partage d’informations

Le projet de loi C-47 modifierait la LRPC-FAT et le Code criminel afin de renforcer les outils d’enquête, d’application et d’échange d’informations du régime canadien de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Les modifications apportées à la loi sur le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LRPC-FAT) auraient pour effet :

Moderniser la surveillance du secteur financier pour faire face aux risques émergents (protéger la sécurité nationale et prévenir les ingérences étrangères)

Les modifications législatives proposées amélioreraient la surveillance du secteur financier par le BSIF en élargissant son mandat et en renforçant les pouvoirs du surintendant et du ministre. Plus précisément, ces modifications auraient pour effet :

Ces propositions sont soutenues par des mesures distinctes visant à améliorer le partage d’informations entre les autorités de régulation, y compris le BSIF, ce qui améliorera la surveillance du secteur financier par les autorités de régulation.

Part 4 – section 10

Sanctions économiques

Partie 4 – section 34 – Code criminel : Modifications du taux d’intérêt criminel