Thèmes récurrents et leçons apprises à ce jour

Les thèmes récurrents entendus et appris par le Secrétariat à ce jour auprès de nos partenaires autochtones mettent en évidence des défis précis dans le processus de mise en œuvre de la Déclaration, ainsi que la nécessité de poursuivre la consultation et la collaboration avec les peuples autochtones pour trouver des solutions mutuellement acceptables.

Premièrement, les partenaires autochtones font valoir la nécessité pour le gouvernement fédéral de définir avec les partenaires autochtones ce qui constitue la consultation, la collaboration et l’élaboration conjointe, et aussi de bien préciser comment ces exigences se recoupent avec l’obligation de consulter, ainsi que le consentement préalable, donné librement et en connaissance de cause dans la mise en œuvre de la Déclaration. En effet, nombre de partenaires s’accordent sur la nécessité de respecter, dans tous les aspects de la mise en œuvre de la Déclaration, l’obligation de consulter et le principe du consentement préalable, donné librement et en connaissance de cause. Une autre priorité connexe concerne le besoin d’une aide financière et technique durable pour garantir le respect de l’exigence légale de mettre en œuvre la Déclaration « en consultation et en collaboration avec les peuples autochtones », et que le plan d’action soit considéré comme un document évolutif qui sera désormais revu et modifié en consultation et en collaboration avec les peuples autochtones.

Les partenaires expriment également haut et fort leur besoin d’un mécanisme indépendant de surveillance et de reddition de comptes dirigé par les Autochtones pour assurer une mise en œuvre adéquate de la Déclaration, ainsi que la nécessité de ne pas laisser au gouvernement fédéral la faculté de statuer sur son propre succès dans la mise en œuvre de la Déclaration. Si les partenaires ont formulé de multiples recommandations sur la forme et la structure de l’organisme de surveillance et de reddition de comptes, un large consensus s’est dégagé sur la nécessité qu’il fonctionne indépendamment du gouvernement.

Enfin, les partenaires affirment que le gouvernement fédéral doit faire participer les provinces et les territoires à son approche de la mise en œuvre de la Déclaration, puisqu’elle recoupe de nombreux droits sociaux et économiques qui relèvent de la compétence des provinces et des territoires. Bien que certains partenaires reconnaissent le rôle de chef de file du gouvernement de la Colombie-Britannique dans la mise en œuvre de la Déclaration à l’échelon provincial, ils craignent surtout que les problèmes de chevauchement des compétences et l’absence de collaboration fédérale-provinciale-territoriale-autochtone empêchent les peuples autochtones, et surtout leurs groupes marginalisés, d’exercer équitablement les droits que leur confère la Déclaration.