Étude nationale sur les adultes non représentés accusés devant les cours criminelles provinciales (Partie 2 : rapports des études sur le terrain)

Chapitre 3 : Halifax, Nouvelle-Écosse (suite)

3.6 Autres  effets  de l'absence de représentation

3.6.1 Effets sur les fonctionnaires de la cour et autres intervenants

a. Le personnel de l'Aide juridique

Les personnes interrogées ont été unanimes à déclarer que la représentation offerte par le personnel de l'Aide juridique était de bonne qualité. Toutefois, presque toutes s'entendaient pour dire que ces avocats devaient toujours travailler à toute vitesse et qu'ils n'avaient pas suffisamment de temps pour effectuer du travail discrétionnaire. Certaines ont déclaré que les procès avec avocats internes pouvaient être « expédiés » et d'autres ont laissé entendre que le système n'encourageait pas l'apport de temps ou d'effort supplémentaire qu'un avocat de pratique privée pourrait, par exemple, consacrer à son travail, ne serait-ce que pour conserver sa réputation.

Certaines personnes interrogées ont laissé entendre que la clientèle rapportait avoir eu une mauvaise expérience de l'aide juridique. Entre autres, elles :

b. Les procureurs de la Couronne

D'ordinaire, les procureurs de la Couronne ne parleraient pas à un accusé non représenté ni ne négocieraient un plaidoyer avec lui. Ils ne le feraient que s'ils ne pouvaient l'éviter. Toutefois, c'était le choix personnel du procureur de la Couronne que de parler ou non à un accusé non représenté, et certains l'ont fait.

À Halifax, les négociations liées au plaidoyer avaient généralement lieu assez tard dans le processus judiciaire. Tel qu'indiqué précédemment, il ne semblait pas y avoir de politique concernant la communication  de la meilleure offre de la Couronne aux premières étapes du processus (qui ferait partie d'un système de gestion d'ensemble progressive des causes).

Parmi les difficultés relevées par la Couronne, on a noté :

c. Les juges

La plupart des personnes interrogées s'entendaient pour dire que les procès concernant des accusés non représentés prenaient plus de temps que ceux concernant des accusés représentés. Celles qui n'étaient pas d'accord avec cette affirmation expliquaient que les accusés non représentés n'avaient aucune idée des questions à poser et ne pensaient pas à faire appeler des témoins ou à présenter d'importants arguments pour leur défense. Toutefois, tous étaient d'accord pour dire que les procès concernant des accusés non représentés étaient un processus difficile pour quiconque.

Ceux qui estimaient que les procès concernant des accusés non représentés prenaient plus de temps - plusieurs disaient qu'ils étaient au moins deux fois plus longs - ont fait valoir que, lors d'un procès, les accusés non représentés étaient responsable de la prolongation des procédures car ces accusés :

Parmi les difficultés pour les juges, on notait :

Les juges étaient eux aussi dans une position délicate lorsqu'ils aident un accusé non représenté du mieux qu'ils le pouvaient. Les juges devaient faire « des pieds et des mains » pour protéger les droits des accusés non représentés et ils devaient prendre garde de ne pas sembler partiaux, tant devant la Couronne que devant les accusés non représentés. Devant des plaidoyers de culpabilité faits par des accusés non représentés, les juges devaient s'assurer que l'accusation était basée sur des preuves. Dans le doute, les juges avaient l'obligation de refuser un plaidoyer de culpabilité et d'inscrire l'affaire au rôle pour procès mais, lors du procès, les accusés non représentés avaient généralement beaucoup de mal à présenter une défense.

d. Les travailleurs de la cour

Les greffiers indiquaient qu'ils recevaient de nombreuses questions de la part d'accusés non représentés qui ne pouvaient pas suivre ce qui se passait. Les accusés non représentés s'attendaient à ce que les greffiers passent plus de temps avec eux. Les greffiers estimaient, compte tenu des questions posées par les accusés non représentés, qu'ils cherchaient souvent à obtenir des conseils juridiques ou qu'on leur avait ordonné des conditions de cautionnement ou de probation qu'ils ne pouvaient pas respecter, comme par exemple un accès limité à leurs enfants dont ils avaient en partie la responsabilité ou encore des couvre-feux qui avaient une incidence négative sur leur capacité d'effectuer ou de conserver leur travail.

e. Le personnel chargé de la sécurité à la cour

Le personnel de la cour a fait état de problèmes occasionnels avec des accusés non représentés mécontents. Le personnel du shérif au palais de justice a expliqué qu'il y avait parfois des problèmes de sécurité avec les détenus qui avaient du mal à obtenir de l'aide juridique (« neuf sur dix se mettaient vraiment en colère »).

3.6.2 Effets d'ordre général sur le fonctionnement de la cour

a. Charges de travail à la cour : durée et nature des comparutions individuelles
Durée des comparutions

Dans la plupart des cours criminelles provinciales du Canada, seulement de 4 à 10 pour cent des causes se rendent à l'étape du procès. Par conséquent, la très grande majorité des comparutions ne sont pas associées à un procès et, comme nous l'avons noté précédemment, à Halifax (comme dans d'autres cours), ces comparutions durent en moyenne de une à deux minutes par cause. Ce qui, en d'autres circonstances, semblerait être une légère augmentation du temps nécessaire pour s'acquitter d'une fonction lors d'une comparution peut donc représenter une importante augmentation de leur charge de travail pour le personnel judiciaire, le procureur de la Couronne, le personnel de l'aide juridique, l'avocat de la défense, ainsi que les administrateurs de la cour -- proportionnellement et dans l'ensemble.

Les données provenant du travail d'observation de la cour indiquait une préoccupation selon laquelle les accusés non représentés ne semblaient pas conscients des possibilités et avantages associés à la présence d'un avocat et ceci se traduisait par davantage de temps accordé aux personnes lors des comparutions.

Dans un sixième des comparutions (17  pour cent), un commentaire concernant la représentation a été fait soit par le juge, l'accusé, le procureur de la Couronne ou l'avocat de service. Dans 15 pour cent des comparutions, le juge a demandé à l'accusé comment il comptait être représenté ou a suggéré à l'accusé d'avoir un avocat ou de faire une demande d'aide juridique. D'ordinaire, questionné sur le mode de représentation, l'accusé exprimerait vouloir un avocat ou expliquerait qu'une demande a déjà été déposée en ce sens. Dans quelques comparutions observées, le juge a refusé d'accepter le plaidoyer de culpabilité jusqu'à ce que l'accusé communique avec un avocat.

Certaines personnes interrogées ont laissé entendre que, d'ordinaire, les accusés non représentés « immobilisaient le système » et occasionnaient une grande perte de temps pour la cour. Tous ont exprimé que le système fonctionnait plus efficacement lorsque les accusés étaient représentés. Les ajournements causés par les défauts de comparution de la part des accusés non représentés faisaient perdre beaucoup de temps à la cour. Les causes qui « s'effondraient » et résultaient en un plaidoyer de culpabilité dès le premier jour du procès étaient aussi très coûteuses.

En fonction des comparutions avant le procès

Dans le but de produire un dossier observation de la cour, les observateurs se sont assis dans la salle d'audience 1 (première comparution/audience sur le fond) et ont noté le temps accordé pour chacune des causes/comparutions. Les résultats permettent de voir très clairement si les comparutions des accusés qui s'autoreprésentent (dans les comparutions précédant le procès) étaient plus longues ou plus courtes que celles des accusés représentés.

Comme le démontre le tableau H-11, dans la salle de première comparution/audience des remises (en se servant de la cause type ou moyenne comme mesure), les comparutions semblaient être plus courtes lorsque les accusés étaient accompagnés d'un représentant (temps moyen des comparutions = 60 secondes) et plus longues lorsqu'il y avait représentation par un avocat de service (moyenne = 300 secondes). Entre ces deux extrêmes se trouvaient les causes lors desquelles les accusés n'étaient pas représentés ou étaient représentés par des avocats internes de l'Aide juridique autres que l'avocat de service (moyenne = 120 secondes).

Du point de vue des ressources de la cour, il peut être un signe positif que les causes non représentées soient traitées plus rapidement que celles représentées par un avocat de service. Toutefois, du point de vue de l'accès à la justice, il y a peut-être lieu d'être inquiet puisque, lorsqu'un avocat de service est présent lors de la première comparution, le traitement de la cause prend plus de temps.

Pour citer une des personnes interrogées : « Les accusés non représentés ont tendance à faire les choses plus rapidement qu'ils ne le devraient. Les avocats ont de bonnes raisons de prendre plus de temps. »

Tableau H-11. Causes/Comparutions : Répartition de la durée (en secondes), par type de cause/comparution, par mode de représentation à Halifax

Nombre de comparutions lors desquelles un plaidoyer a été inscrit 25e/ médiane/ 75e centile de la durée pour les causes/comparutions par mode de représentation Tous les types de représentation *
Auto-représentation Avocat de service Aide juridique Parajuriste
Toutes les comparutions dans les salles de première comparution/ audience des remises

25e = 60
50e = 120
75e = 180
(n= 50)

120
300
420
(n=65)
60
120
180
(n=40)
60
60
120
(n= 27 )
60
120
240
(n=210)
Par résultat de la comparution
Nombre de comparutions lors desquelles un plaidoyer a été inscrit 25e/ médiane/ 75e centile de la durée pour les causes/comparutions par mode de représentation Tous les types de représentation *
Auto-représentation Avocat de service Aide juridique Parajuriste
Renvoi ou en suspens 25e = 60
50e = 120
75e = 1800
(n= 40)
120
240
360
(n= 51)
60
120
120
(n= 32)
60
90
120
(n= 22)
60
120
180
(n=172)
Dernière 25e = 165
50e = 180
75e = 300 (n=10)
300
420
825
(n=12)
** ** 180
240
420
(n=33)

Source: Dossier du travail d'observation de la cour.

Nous avons tenté d'établir une distinction entre les causes/comparutions qui aboutissaient soit à un renvoi soit à une décision finale. Malheureusement, la banque de données comportait trop peu de causes/comparutions pour réaliser cette étude. Néanmoins, comme le démontre le tableau H-11, les causes/comparutions qui aboutissaient à un renvoi et pour lesquelles l'accusé s'autoreprésentait (ainsi que les causes représentées non par  les avocats de service) se situaient entre les extrêmes, les causes représentées par des avocats de service étant les plus longues et les causes représentées par des parajuristes, les plus courtes (médiane de 120, 240 et 90 secondes respectivement).

Un autre facteur qui pourrait contribuer à ajouter à la durée d'une comparution dans le rôle de la cour serait le processus associé à la « suspension » d'une cause jusqu'à plus tard dans la journée afin de prendre en compte de façon plus complète d'autres éléments pour cette journée. Dans les faits, notre observateur de la cour a vu rarement une cause être suspendue (seulement 7 sur 213 comparutions). Des comparaisons entre des causes en fonction de différents modes de représentation ne seraient donc pas pertinentes. En revanche, la faible probabilité qu'une cause soit suspendue correspondait au fait que les parties (y compris l'avocat de service) étaient prêtes à traiter d'une cause lorsque celle-ci se trouvait devant la cour.

Événements survenant lors des comparutions individuelles devant  la cour

Les personnes interrogées ont souligné que le système dans son ensemble était beaucoup plus efficace que lorsque l'accusé était représenté par un avocat : les comparutions « inutiles » étaient moins nombreuses, les discussions et argumentations superflues étaient pratiquement éliminées, et le travail portait essentiellement sur des aspects pertinents.

L'information recueillie lors des observations de la cour a aussi permis de savoir combien de comparutions  (première comparution et audience sur le fonds) étaient « productives », en ce sens qu'elles conduisaient à des décisions (ou au moins à une prise en considération) concernant  un (ou plus) des trois types de décisions, c'est-à-dire un cautionnement, un plaidoyer ou un choix. Le tableau H-12 présente une répartition des événements (ou absence d'événements) à la cour en fonction du mode de représentation lors de la dernière comparution. Les colonnes de gauche présentent les données concernant les comparutions « intérimaires  » (c.-à-d. non finales). Les colonnes de droite présentent les données concernant les comparutions finales.[32]

Tableau H-12. Données tirées du travail d'observation de la cour : répartition du pourcentage des causes/ comparutions : par mode de représentation, par type de décision rendue et par type de comparution (intérimaire ou finale)  à Halifax*

En ce qui a trait aux comparutions intérimaires, l'une des observations les plus percutantes était le fait que, dans l'ensemble, on notait une plus tendance à ne pas prendre en considération un cautionnement, un choix ou à inscrire un plaidoyer (voir la colonne 2 « pas de décision ») si l'accusé n'était pas représenté (probabilité de 52 pour cent). Toutefois, les comparutions qui étaient, en ce sens, « non productives », étaient presque aussi nombreuses lorsque l'accusé était représenté par un avocat de service (55 pour cent) ou par un autre avocat de l'Aide juridique (53 pour cent). La proportion de telles comparutions était beaucoup moins grande lorsqu'un avocat de pratique privée était présent (36 pour cent).[33]

Le nombre des comparutions finales observées (c.-à-d. les colonnes situées le plus à droite du tableau H-12) était petit : seulement 33 au total. Aucune conclusion ne peut être tirée de ces maigres données mais elles indiquent une recherche future intéressante pour l'avenir en ce qui a trait à l'intérêt d'avoir un avocat de service pour tenter d'obtenir un rejet de la cause, un verdict de non culpabilité ou tout autre verdict favorable.

b. Charge de travail : nombre de comparutions par cause

Le rôle de la cour semblait, du moins au moment de notre visite, influencé par des retards inhérents au système d'aide juridique en ce qui a trait aux demandes, à l'approbation et à l'accès. Toutefois, comme nous l'avons relevé précédemment, de nouvelles directives régleront peut-être ce problème. Certaines personnes interrogées indiquaient aussi qu'un certain nombre d'accusés étaient au courant de ces retards inhérents au processus d'aide juridique et en profitaient pour demander des remises successives de leur cause. Une des personnes interrogées a fait le commentaire suivant : « Les juges sont les otages des accusés non représentés. » (Le phénomène contraire était aussi vrai et certains accusés plaidaient coupable, avec ou sans l'aide d'un avocat tout simplement « pour en finir ».)

La plupart des personnes interrogées s'entendaient pour dire que les accusés non représentés ralentissaient le processus judiciaire étant donné qu'ils ne bénéficiaient pas des services d'un d'un avocat d'expérience pour faire avancer les choses rapidement. Par exemple, les avocats normalement  renonceraient à la lecture des accusations, ce que ne ferait pas les accusés. Les remises multiples avant la date du procès pour les accusés non représentés étaient courantes : certains juges accorderaient deux ou trois ajournements dans l'espoir que les accusés obtiendraient les services d'un avocat ; d'autres en accorderaient plus. De telles comparutions étaient coûteuses pour les cours et ses fonctionnaires. Après un certain nombre de comparutions non productives, certains juges ont tenté de faire avancer le processus en réduisant la durée des renvois obtenus dans le but de trouver un avocat.

Motifs de renvoi lors des premières comparutions

Le dossier de travail d'observation de la cour a fourni de l'information permettant de commencer à explorer les motifs de renvoi et les résultats ont démontré que dans un petit nombre de cas (1 pour cent), les motifs invoqués étaient liés à l'obtention des services d'un avocat.[34]

Si ces résultats devaient s'appliquer à la suite de l'obtention de données tirées d'un plus grand échantillon de causes/comparutions, ils indiqueraient certainement que les renvois pour obtenir l'aide d'un avocat n'étaient pas une cause importante de délais.

Comparutions précédant l'inscription d'un plaidoyer

Un second indicateur direct des charges de travail provoquées par ces causes (avec les ressources financières nécessaires pour faire face à ce problème) est le nombre de comparutions lors desquelles des activités clés ont lieu.

Le tableau H-13 présente la comparution à laquelle un plaidoyer a été inscrit pour les accusés, en fonction de leur mode de représentation. Les données démontrent qu'en général les causes dans lesquelles les accusés s'autoreprésentaient ne généraient pas plus de comparutions avant l'inscription du plaidoyer.

Tableau H-13. Causes réglées : Répartition des comparutions lors desquelles un plaidoyer est inscrit, par mode de représentation lors de la comparution pour inscription de plaidoyer à Halifax
Comparutions auxquelles un plaidoyer est inscrit Mode de représentation Tous les modes de représentation
Auto-représentation Avocat de service Aide juridi-que Avocat de pratiqueprivée
25e centile 1 2 3 2 2
Médiane 2 3 5 3 3
75e centile 3 4 7 5 6
95e centile 10 8 11 12 10
Total des causes 64 47 126 97 334

Notes
* Si un plaidoyer a été inscrit lors de plus d'une comparution, la dernière comparution à laquelle le plaidoyer a été  inscrit est présentée.

Nombre total des comparutions avant la décision

Le tableau H-14 présente le nombre total des comparutions pour une cause, en fonction du mode de représentation lors de la dernière comparution.

Tableau H-14. Causes réglées : Répartition du nombre de comparutions lors desquelles un plaidoyer est inscrit, par mode de représentation lors de la dernière comparution, à Halifax
Nombre de comparutions Mode de représentation Total : Tous les modes de représentation
Auto-représentation Avocat de service Aide juridique Avocat de pratique privée Pas de comparution*
25e centile 2 2 4 2 2 2
Médiane 2 3 5 4 4 4
75e centile 4 5 8 7 8 7
95e centile 8 14 14 13 so 13
Maximum 23 20 21 26 10 26
total des causes 116 66 186 127 13 508

Notes

* Comprend les accusations suspendues, retirées et les non-lieux.

Les données indiquent que les causes dans lesquelles un accusé s'autoreprésentait ne requéraient pas, en général, plus de comparutions. En fait, elles en requéraient moins. Plus particulièrement :

c. Durée des causes jusqu'à leur règlement

L'échantillon des causes réglées a aussi fourni de l'information sur le temps écoulé entre la première et la dernière comparution. Cette information est importante du point de vue d'un processus équitable. Cependant, cette perspective nous amène à formuler deux hypothèses : premièrement, « une justice reportée est une justice niée » et, deuxièmement, « une justice hâtée est une justice piétinée » .[35] La première préoccupation est pertinente pour ceux qui pensent que les retards dans l'obtention d'une représentation juridique ont une incidence négative sur l'impartialité du processus de la cour et le résultat final. La deuxième préoccupation est particulièrement pertinente pour ceux qui s'inquiètent du fait que les accusés non représentés peuvent plaider coupable rapidement « pour en finir » ou parce qu'ils ne sont  pas au courant des défenses juridiques existantes.

Comme le montre le tableau H-15 :

Tableau H-15. Répartition du temps écoulé (en semaines) entre la première et la dernière comparution, par mode de représentation lors de la dernière comparution, à Halifax
  Temps écoulé (en semaines) entre la première et la dernière comparution par mode de représentation Tous les modes de représentation
Auto-représentation Avocat de service Aide juridique Avocat de pratiqueprivée
25e centile 1 0.1 17 5 7
Médiane 14 5 29 25 22
75e centile 29 21 54 47 46
95e centile 100 81 121 105 103
Maximum 400 567 254 179 567
Total des causes 116 66 186 127 508

Source: Échantillon des causes réglées