La consommation de drogues et la perpétration d'infractions

Q10. Les jeunes et les femmes sont-ils souvent accusés d'infractions en matière de drogues?

De toutes les mises en accusation en matière de drogues rapportées par la police en 2000, une sur sept visait un jeune et la même proportion, une femme.

Figure 7 : Taux d'infractions en matière de drogues pour le Canada et les provinces/territoires (taux pour 100 000 habitants) 1999 et 2000

Figure 7 : Taux d'infractions en matière de drogues pour le Canada et les provinces/territoires (taux pour 100 000 habitants) 1999 et 2000

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Source : Programme de la déclaration uniforme de la criminalité, Centre canadien de la statistique juridique.

Les jeunes sont moins souvent accusés d'une infraction en matière de drogues

Les jeunes correspondaient à 14 % de toutes les personnes accusées d'infractions en matière de drogues, ce qui est inférieur à la proportion globale de jeunes (21 %) accusés d'une infraction au Code criminel.

Les deux tiers (69 %) de toutes les accusations en matière de drogues portées contre des jeunes étaient des accusations de possession. Cette proportion est plus élevée que pour les adultes (54 %). De plus, les adultes sont plus souvent accusés de trafic que les jeunes (35 % contre 29 %) et d'importation/production (11 % contre 2 %) (le tableau 9 de l'annexe B renferme des renseignements supplémentaires).

Les jeunes correspondent à une proportion plus élevée de personnes accusées de possession de cannabis et de trafic d'héroïne et de cocaïne

Les trois quarts des jeunes (74 %) accusés d'une infraction en matière de cannabis faisaient l'objet d'une accusation de possession, contre près des deux tiers (62 %) des adultes accusés d'une infraction en matière de cannabis. Par contre, la proportion d'adultes accusés d'une infraction d'importation/production de cannabis était de 15 %, contre 2 % pour les jeunes.

Les trois quarts des jeunes accusés d'une infraction en matière de cocaïne (75 %) ou d'héroïne (77 %) devaient répondre du trafic de ces drogues, contre les deux tiers des adultes (65 % et 67 % respectivement). Toutefois, plus d'adultes que de jeunes ont été accusés d'infractions de trafic d'autres drogues (44 % contre 38 %), tandis que plus de jeunes que d'adultes ont été accusés de possession d'autres drogues (59 % contre 49 %) (le tableau 10 de l'annexe B renferme des renseignements supplémentaires).

Accusations portées moins souvent contre des femmes que contre des hommes

Les femmes correspondent à 14 % de toutes les accusations en matière de drogues déclarées par la police, ce qui est inférieur à la proportion globale de femmes (19 %) accusées d'infractions au Code criminel.

Les femmes sont plus souvent accusées de possession de drogues

Comme les hommes, les femmes sont le plus souvent accusées de possession de drogues. Près de la moitié (44 %) de toutes les accusations en matière de drogues portées contre des femmes étaient des accusations de possession de drogues. Toutefois, les chiffres révèlent que les femmes sont plus portées que les hommes à être accusées de trafic de drogues (39 % contre 33 %) et d'importation/production de drogues (16 % contre 9 %) (le tableau 11 de l'annexe B renferme des renseignements supplémentaires).

Les hommes correspondent à une proportion plus élevée de personnes accusées de possession de cannabis

En ce qui concerne les infractions en matière de cannabis, les deux tiers (66 %) des hommes ont été accusés de possession de cannabis, contre la moitié (50 %) des femmes. Par contre, les femmes étaient plus susceptibles que les hommes d'être accusées d'une infraction de trafic de cannabis (28 % contre 23 %) et d'importation/production de cannabis (23 % contre 11 % respectivement).

En ce qui concerne les infractions en matière de cocaïne, d'héroïne et de drogues à usage restreint, les résultats pour les hommes et les femmes se ressemblent.

Enfin, pour ce qui est des « autres» infractions en matière de drogues, les hommes sont plus susceptibles que les femmes d'être accusés de possession (52 % contre 47 %), alors que c'est l'inverse pour l'importation/production

(9 % contre 6 %) (le tableau 12 de l'annexe B renferme des renseignements supplémentaires).

Source

Programme de la déclaration uniforme de la criminalité 2000, Centre canadien de la statistique juridique.