La consommation de drogues et la perpétration d'infractions
Q2. Quelles sont les dernières statistiques canadiennes sur la consommation de drogues?
Des sondages sur la consommation de drogues ont été effectués récemment en Ontario auprès d'un échantillon d'élèves du secondaire, ainsi qu'une étude nationale auprès d'étudiants universitaires. On peut aussi obtenir des statistiques mondiales auprès de l'Office des Nations-Unies pour le contrôle des drogues et la prévention du crime (ODCCP).
Sondage sur la consommation de drogue parmi les élèves de l'Ontario (1999)
Il s'agit du plus long sondage en cours sur la consommation de drogues parmi les jeunes du Canada; il est mené par le Centre de toxicomanie et de santé mentale. Ce sondage est mené tous les deux ans depuis 1977. En 1999, près de 5 000 élèves du secondaire ont participé à ce sondage, qui est administré par l'Institut de recherche sociale de l'Université York. On a interrogé tous les élèves de la 7e à la 13e années inclusivement sur leurs habitudes de consommation d'alcool, de cigarettes et de drogues licites ou illicites. Les données sont disponibles selon le sexe, le niveau scolaire et la région. On peut obtenir des renseignements supplémentaires sur cette étude au site http://www.camh.net/addiction/ont_study_drug_use.html .
D'après ce sondage, les drogues les plus couramment utilisées par les élèves sont le cannabis, les substances hallucinogènes et les stimulants. Les résultats ont révélé que près du tiers (29 %) des élèves de l'Ontario avaient consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois, soit 34 % parmi les garçons et 25 % parmi les filles. Près de la moitié (48 %) des élèves de la 11e année avaient consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois contre 4 % des élèves de la 7e année. En ce qui concerne les substances hallucinogènes, un adolescent sur six (16 %) et 11 % des adolescentes avaient consommé ce type de drogue au cours de l'année écoulée; les proportions varient entre 1 % pour les élèves de la 7e année et 25 % pour ceux de la 13e. Plus d'adolescentes que d'adolescents avaient utilisé des stimulants au cours de l'année (10 % contre 6 %), et les proportions variaient entre 13 % des élèves de 13e et 2 % des élèves de 7e (le tableau 1 de l'annexe B renferme des renseignements supplémentaires).
Enquête sur les campus canadiens (1998)
À l'automne 1998, le Centre de toxicomanie et de santé mentale a aussi mené une enquête auprès de 7 800 étudiants de premier cycle de 16 universités canadiennes. On a interrogé ces derniers sur leur consommation d'alcool et de drogues, leurs problèmes d'alcool, les conséquences de la consommation d'alcool et le contexte et les caractéristiques des situations dans lesquelles ils buvaient. Les données sont disponibles selon le sexe, l'année d'étude, le logement et la région.
Tel que présenté ci-haut, la drogue illicite la plus couramment utilisée par les étudiants d'université était le cannabis. Près du tiers (29 %) de ces derniers ont dit avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois tandis qu'un sur 10 (10 %) a dit avoir consommé des drogues illicites autres que le cannabis au cours de la même période. Les hommes ont affiché des taux un peu plus élevé que les femmes pour la consommation de cannabis (30 % contre 28 %) et d'autres drogues illicites (12 % contre 9 %) au cours des 12 derniers mois. Enfin, les étudiants vivant sur le campus (36 %) et hors campus (31 %) ont affiché des taux plus élevés de consommation du cannabis que ceux qui habitaient chez leurs parents (25 %). On trouvera de plus amples renseignements sur ce sondage au site http://www.camh.net/press_releases/can_campus_survey_pr29300.html
Rapport mondial sur les drogues (2001)
D'après les derniers résultats publiés dans le Rapport mondial sur les drogues de l'Office des Nations-Unies pour le contrôle des drogues et la prévention du crime (ODCCP), environ 180 millions de personnes à l'échelle mondiale, soit 3 % des habitants de la planète, sont des consommateurs de drogues. La plupart de ces derniers (80 %) utilisent le cannabis, suivi de stimulants comme les méthamphétamines, les amphétamines et les substances du groupe ecstasy (16 %), la cocaïne (8 %), l'héroïne (5 %) et les autres opiacés (2 %)[2].
Une analyse des estimations de la prévalence de certains types de drogues a été entreprise à l'aide de données recueillies à la fin des années 1990.
Consommation de cannabis
Sur les quelque 144,1 millions d'utilisateurs de cannabis, le PNUCID estime que la plus grande proportion se trouve en Asie (37 %), suivie de l'Afrique (19 %), de l'Amérique du Nord (15 %), de l'Europe de l'Ouest (12 %), de l'Amérique du Sud (10 %), de l'Europe de l'Est et de l'Océanie (3 % chacune). Ces utilisateurs correspondent à près de 20 % de la population de l'Océanie Âgée de 15 ans ou plus, à 7 % de celle de l'Amérique du Nord, 6 % de celle de l'Afrique,
5 % de celle de l'Europe de l'Ouest, 5 % de celle de l'Amérique du Sud, et 2 % de celles de l'Asie et de l'Europe de l'Est.
Consommation d'amphétamines (méthamphétamines, amphétamines et substances du groupe ecstasy)
À la fin des années 1990, il y aurait eu, à l'échelle mondiale, 24 millions de consommateurs d'amphétamines. Parmi ce groupe, 58 % vivaient en Amérique[3],14 % en Europe de l'Ouest, 11 % en Afrique,
10 % en Asie, 5 % en Europe de l'Est et 3 % en Océanie. Ces consommateurs correspondent à 2,9 % de la population de l'Océanie, 0,8 % de celle de l'Europe de l'Ouest, 0,7 % de celle de l'Asie, 0,5 % de celle des Amériques, 0,5 % de celle de l'Afrique et 0,4 % de celle de l'Europe de l'Est.
Sur les quelque 4,5 millions d'utilisateurs d'ecstasy, 51 % vivent en Europe de l'Ouest, 27 % en Amérique du Nord,
9 % en Océanie, 7 % en Europe de l'Est, 4 % en Asie, 2 % en Afrique et moins de 1 % en Amérique du Sud. Ils correspondent à 1,6 % de la population Âgée de 15 ans ou plus de l'Océanie, 0,6 % de celle de l'Europe de l'Ouest, 0,4 % de celle de l'Amérique du Nord, 0,1 % de celle de l'Europe de l'Est, 0,02 % de celle de l'Afrique, 0,01 % de celle de l'Amérique du Sud et 0,01 % de celle de l'Asie.
Consommation d'héroïne
Il y aurait 9,2 millions de consommateurs d'héroïne dans le monde, dont 61 % vivent en Asie, 15 % en Europe, 13 % dans les Amériques[4], 6 % en Océanie et 5 % en Afrique. Ils représentent entre 0,12 % et 0,22 % de la population de ces continents.
Consommation de cocaïne
Sur les 14 millions de consommateurs de cocaïne du monde, 50 % vivent en Amérique du Nord, 22 % en Amérique du Sud, 16 % en Europe de l'Ouest, 9 % en Afrique et 1 % (pour chacun) en Asie, en Océanie et en Europe de l'Est. Ils correspondent à 2,2 % de la population Âgée de 15 ans ou plus de l'Amérique du Nord, 1,1 % de celle de l'Amérique du Sud, 0,9 % de celle de l'Océanie,
0,7 % de celle de l'Europe de l'Ouest, 0,3 % de celle de l'Afrique, 0,04 % de celle de l'Europe de l'Est et 0,01 % de celle de l'Asie.
On peut obtenir ce rapport à l'adresse : http://www.unodc.org/global_illicit_drug_trends.html .
Sources
- Gliksman, L., Demers, A., Adlaf, E. M., Newton-Taylor, B., Schmidt, K. Enquête sur les campus canadiens de 1998, Centre de toxicomanie et de santé mentale, 2000.
- Adlaf, E.M., Paglia, A., Ivis, F.J. Consommation de drogue parmi les élèves de l'Ontario 1977-1999 - Résultats du SCDEO, Centre de toxicomanie et de santé mentale, Document de recherche no 5, 2000.
- Office des Nations-Unies pour le contrôle des drogues et la prévention du crime. Tendances mondiales des drogues illicites 2001, Études de l'ODCCP sur les drogues et la criminalité, New York, ISBN 92-1-148140-6, 2001.
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